Hérault : des cadavres d'animaux retrouvés dans les congélateurs d'un zoo
Macabre. Au zoo Val d'Hérault, à Saint-Thibéry, à vingt kilomètres au nord-est de Béziers, les services de l'Etat ont découvert des cadavres d'animaux exotiques morts dans deux congélateurs.
Placé en liquidation judiciaire début décembre puis en quarantaine suite à une épidémie de peste aviaire, le parc zoologique est fermé depuis la mi-décembre. En visite sanitaire mardi 5, une représentante des services de l'Etat a découverte les cadavres.
Une photo publiée par le journal local Le Midi-Libre montre des dépouilles de bêtes dans des sacs poubelles. Si la plupart sont des serpents, le journal évoque également des carcasses de singes, un bébé zébu et des perroquets arlequins qui seraient eux empaillés.
Les cadavres ont été répertoriés et confiés à un équarisseur (personne qui dépèce les animaux pour en tirer la peau et les graisses, NDLR). Certains devraient être analysés. "Nous allons essayer de comprendre comment et pourquoi ces animaux sont morts sans avoir été déclarés", a expliqué Christian Pouget, le sous préfet de Béziers, à Midi Libre.
Ouvert il y a un an "en grande pompe" par un jeune homme d'une vingtaine d'années ce zoo s'est rapidement transformé en "fiasco humain, animalier et financier", écrit Midi Libre. Le lieu n'avait jamais décollé, malgré un investissement de quelque 3,5 millions d’euros, notamment des subventions publiques et un climat de tension s'était vite installé avec les salariés.
"Sur le terrain, les conditions de détention des animaux s'apparentent à de la maltraitance. Les volières étaient bien trop petites. Nous avons constaté des problèmes de malnutrition des oiseaux. C'est une carence totale de la direction. On nous a rapporté que des employés achetaient de la nourriture et qu'un dromadaire était nourri avec des croquettes pour lapins. Notre association estime que le gérant était plus que borderline. Il a tutoyé de bien trop près la législation", expliquait Pierre Maigre, le président de la Ligue de protection des oiseaux (LPO) au journal il y a moins d'un mois.
"Nous avons initié une enquête pénale. Il semble que la gestion de cet établissement n'ai pas été totalement irréprochable. Mais nous ne sommes qu'au début de nos investigations (...) Nous travaillons sur cette affaire d'autant que des collectivités locales se sont bien impliquées pour soutenir cette entreprise", avait quant à lui précisé le procureur de la République de Béziers, Yvon Calvet.
"Le mandataire judiciaire a donné les animaux à la fondation 30 Millions d'amis qui a donc en charge tout le cheptel. Cette dernière aurait trouvé des zoo en capacité d'accueillir des oiseaux au plus tôt", expliquait Midi Libre dans un autre article.
Le 19 décembre dernier, la peste aviaire avait été détectée sur des colombes du Sénégal et le zoo avait été placé sous quarantaine, rendant le transfert des animaux impossible pendant un temps. La semaine dernière, les animaux ont finalement été transférés vers différents zoos de France.
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