La vente de peluches en vraie fourrure crée la polémique, les associations montent au créneau
Les défenseurs des animaux sont montés au créneau. En cause: les pratiques jugées scandaleuses de la marque française Histoire de bêtes. Cette société, 100% française, utilise de la vraie fourrure animale ainsi que du cuir (lapin, ragondin, vison) pour confectionner ses nounours et autres doudous haut de gamme. Un choix qu'ont dénoncé de nombreux internautes ainsi que plusieurs associations de défense de la cause animale. A commencer par Reha Hutin, la présidente de la Fondation 30 millions d'amis.
"Ces peluches sont destinées à des gosses. Comment des parents peuvent offrir des animaux morts à leurs enfants? Pour moi, c'est incompréhensible. Si les enfants étaient au courant de comment sont confectionnés leurs nounours, je suis certaine qu'ils seraient écœurés", a-t-elle déclaré au Figaro précisant que "chaque année, c'est des millions et des millions d'animaux qu'on tue et qu'on massacre. Il est temps que ça s'arrête".
Des pétitions lancées sur Internet à l'encontre de l'entreprise, pointent elles aussi du doigt les pratiques de la marque qui se vante d'avoir des pièces "d'exception avec un supplément d'âme et de douceur" dont le prix varie entre 180 euros le porte-clefs et 1.800 euros la grande peluche. La première de ces pétitions, lancée le 31 décembre sur le site Mesopinions.com, a déjà recueilli plus de 30.000 signatures et affirme que "ces peluches de luxe" sont "fabriquées par tortures et dépeçage". La deuxième, lancée la veille sur le site Change.org, rassemble plus de 11.000 signatures.
De son côté, la marque a tenu à se justifier sur son site Internet, assumant pleinement ce type de fabrication: "pour tous ceux qui sont contre la fourrure, le cuir, même la laine et préfèrent se tourner vers des matières synthétiques, nous comprenons leur point de vue. Néanmoins nous ne sommes pas d'accord. L'industrie pétrochimique et notre attachement aux matières fossiles n'ont toujours pas résolu ces sujets. Nous croyons aux matières naturelles, aux petites productions locales, moins d'objets avec plus de sens".
Quant aux soupçons de mauvais traitements infligés aux animaux, la présidente de la marque, Kiama Colas, n'a cessé de nier. "Je suis très choquée. Les accusations de mauvais traitements des animaux sont sans fondement. On nous attaque alors que nous faisons les choses légalement, de façon éthique et durable", a-t-elle déclaré au micro de France Info. Cette dernière a également expliqué avoir reçu près de 3.000 menaces dans les jours qui ont suivi les premiers articles. Elle a décidé de porter plainte pour menaces de mort et harcèlement.
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