Les Survivants : le collectif anti-IVG utilise la mort de Simone Veil pour la promotion du mouvement anti-avortement
Elle était la porteuse de la loi dépénalisant le recours à l'interruption volontaire de grossesse (IVG). Le site internet simoneveil.com a été mis en ligne ce mercredi 5, quelques heures après les obsèques de Simone Veil. C'est le collectif Les Survivants qui a acheté le domaine du nom de l'ancienne ministre de la Santé, décédée vendredi 30, en septembre 2016.
Quelques heures après l'annonce d'Emmanuel Macron de faire rentrer au Panthéon Simone Veil et son mari, le collectif anti-IVG a publié un web-documentaire décrivant, "une femme trahie dans ses intentions puisque sa loi n'existe plus tant elle a été modifiée et parce que la légalisation de l'avortement n'a pas amélioré la santé des femmes bien au contraire". L'objectif premier était de "troller" se félicite l'organisation sur Twitter.
Découvrez notre web-documentaire sur Simone Veil
— Les Survivants (@lessurviivants) 5 juillet 2017
By the way, le visuel, c'était nous ;-) #simoneveil #invalides https://t.co/WxVCx86Hjo https://t.co/P6PjxWRNGb
Ce n'est pas la première action choc du collectif cette année. En avril dernier, une campagne publicitaire sauvage avait été menée dans le métro parisien pour interpeller les candidats à la présidentielle sur leur position concernant l'avortement.
Mais enfin, c'est quoi dans le métro parisien ces pubs délirantes contre l'IVG ? D'habitude, la régie pub de la RATP est plus sourcilleuse pic.twitter.com/xNcii6qgma
— Laurent Delmas (@LtDelmas) 25 avril 2017
Du côté du collectif, le leader du mouvement, Emile Duport, a déclaré au Parisien,"elle (Simone Veil) était au centre des débats de son vivant, il n'y a aucune raison qu'elle ne le soit pas après sa mort. Comme sa personne et sa loi ont été utilisées par certaines personnes, on sait que l'on va être accusés nous-mêmes de l'instrumentaliser. Nous, on espère que sa famille ne sera pas blessée". Le leader du mouvement décrit ce web-documentaire comme un "travail de pédagogie" sur le site de L'Obs.
Les réactions sur Twitter sont nombreuses. Pour l'instant, aucune indication ne montre que ce site internet pourrait être pris en compte par la loi sur le délit d'entrave à l'IVG sur internet.
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