"Nuit debout" : huit interpellations après des incidents à Paris
Huit personnes ont été interpellées et placées en garde à vue dans la nuit de samedi 9 à ce dimanche 10, après des incidents à Paris, en marge du rassemblement "Nuit debout", a annoncé dimanche la préfecture de police de Paris (PP). Ces personnes ont été arrêtées pour des "jets de projectiles, port d’arme prohibé, vol par effraction, dégradations et dégradations par incendie", a précisé la préfecture dans un communiqué de presse.
Samedi vers 23h15, "environ 300 personnes", selon la PP, qui participaient à la "Nuit debout", ont quitté la place de la République pour se rendre dans le XIe arrondissement au domicile du Premier ministre Manuel Valls, actuellement en visite officielle en Algérie. "Des projectiles et des pierres ont été jetés sur la façade du commissariat du XIe arrondissement et deux véhicules de police en stationnement ont été fortement endommagés", explique la préfecture, ajoutant que les manifestants avaient tenté en vain d'entrer dans le commissariat.
Vers 00h30, les forces de l'ordre ont procédé à la dispersion des manifestants, avait expliqué samedi soir une source policière à l'AFP. Des dégradations -vitrines brisées, distributeurs de billets endommagés, tags- ont été aussi commises boulevard Voltaire dans "six agences bancaires" dont trois ont été victimes d'intrusion. "Une agence d'intérim et une agence de mutuelle" ont également été dégradées.
Place de la République, à 02h50, un responsable de "Nuit Debout" a demandé le concours de la force publique "en raison de la difficulté de son service d'ordre à assurer la sécurité" sur la place, selon la PP. Des policiers ont été envoyés pour sécuriser le rassemblement, et ils ont fait "l'objet de provocations et de nombreux jets de pierres". Un véhicule Autolib a été "incendié à l’angle de la Place de la République et du boulevard Saint-Martin", nécessitant l'intervention de sapeurs-pompiers, relève encore la PP.
A 06h15, la situation était redevenue "calme" Place de la République, avec "une centaine de personnes toujours rassemblée", selon la préfecture. Une heure plus tard, ils n'étaient plus qu'une dizaine, a constaté un journaliste de l'AFP. Ces incidents interviennent après une nouvelle journée de manifestations contre la réforme du code du travail, qui ont rassemblé 120.000 personnes, selon les autorités, dans toute la France. Certaines manifestations, à Paris, Rennes ou Nantes, ont été émaillées d'incidents.
Des "Nuits debout", mouvement citoyen né il y a dix jours à Paris, dépassant la seule opposition à la loi travail, étaient organisés samedi soir dans près de 60 villes.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.