Paris : début du démantèlement du camp illégal de migrants de La Chapelle
L'action était attendue depuis plusieurs jours. L'évacuation du camp illégal de migrants installé depuis l'été dernier dans le quartier de La Chapelle, dans le Nord de Paris, a débuté ce mardi matin. De nombreux policiers et gendarmes mobiles ont établi un périmètre de sécurité et bouclé le quartier dès l'aube et regroupé les quelques 300 à 350 migrants présents sur place afin de les orienter vers des solutions d'hébergement.
Peu avant 6h ce mardi matin, selon France Info, les autorités ont bouclé les environs du camp et coupé la circulation à ses abords. Les migrants ont ensuite été regroupés, dans le calme, sur le terre-plein central du boulevard de La Chapelle (18e arrondissement) aux abords de leur village de tentes de fortune situé sous le métro aérien. Accompagnés de membres d'associations, dont France Terre d'Asile et Emmaüs, les personnes évacuées ont été redirigées vers des hébergements d'urgence adaptés à leur situation, qu'ils soient demandeurs d'asile ou en transit vers d'autres pays européens (essentiellement l'Angleterre et les pays nordiques).
Les forces de l'ordre interdisaient totalement l'accès au secteur et certains migrants, qui n'étaient pas dans le camp avant l'arrivée des policiers, n'ont pu récupérer leurs effets personnels.
Cette évacuation était attendue comme imminente depuis que, le 27 mai dernier, une opération de recensement des migrants avait été conduite sur place par les autorités. Le préfet de police de Paris Bernard Boucault avait alors annoncé le démantèlement en invoquant un "risque d'épidémie" dû à une situation sanitaire désastreuse dans le camp.
Apparu dans le courant de l'été 2014, le campement n'avait cessé de grossir depuis, notamment depuis le mois d'avril de cette année. Au total, environ 350 à 400 personnes y vivaient, essentiellement des Soudanais mais aussi des Erythréens, des Somaliens ou encore des Egyptiens. "Une fois l'évacuation réalisée, il conviendra évidemment de sécuriser immédiatement ce site afin d'éviter toute nouvelle occupation ainsi que de veiller au risque d'effet report sur d'autres campements de ce type", avait prévenu le préfet de police de Paris fin mai.
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