Paris : le gouvernement réorganise le plan Vigipirate face au ras-le-bol des CRS
Les CRS se sont fait entendre. Face à la contagion d'arrêts maladie qui gagne les unités de police, le gouvernement a décidé de réagir en réorganisant le plan Vigipirate à Paris, en place depuis les attentats de janvier dernier. D'après un texte que s'est procuré le Figaro, une réorganisation des effectifs sur la zone de défense de Paris, prendra place à partir de vendredi 8. Cette nouvelle disposition devrait permettre aux effectifs les plus épuisés de poursuivre leur mission dans de bonnes conditions.
Si le niveau d'alerte du plan Vigipirate restera le même, les plannings des troupes vont être réorganisés. Concrètement, les forces déployées devant les sites "sensibles" (dites patrouilles statiques) passeraient désormais à deux individus contre quatre aujourd'hui. Les deux autres mèneraient des rondes aux abords des lieux à protéger (patrouilles dynamiques). Au total, environ 300 CRS resteraient mobilisés dans la capitale.
Cette annonce intervient alors que la surcharge de travail induite par le plan antiterroriste Vigipirate commençait à peser lourdement sur la vie des personnels. Ces dernières semaines, plusieurs unités se sont mises en arrêt maladie pour protester contre la surcharge de travail, y compris la CRS 13 de Saint-Brieuc qui devait sécuriser un déplacement de François Hollande le 30 avril.
Le gouvernement a également décidé de faire un geste financier envers les forces de l'ordre. Les CRS mobilisés pour le plan Vigipirate depuis les attentats de janvier vont voir leur indemnité journalière augmenter. Baptisée IJAT, cette indemnité journalière d’absence temporaire destinée à rémunérer l’absence du foyer d’un CRS mobilisé va passer de 30 à 37 euros par jour d’ici à 2017. Cela faisait treize ans que cette indemnité n’avait pas été revalorisée.
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