Perpignan : la moitié des tableaux du musée sont des faux
Quelque chose n'allait pas au musée Etienne-Terrus à Elne au sud de Perpignan. En effet, après vérification par un comité d'experts reconnus, il apparaît que la moitié des œuvres exposées dans ce petit musée étaient des faux. Il s'agit selon France 3 Occitanie, d'une vaste escroquerie.
"C'est l'historien d'art Eric Forcada, appelé à se pencher sur les œuvres d'Etienne Terrus ces derniers mois, qui a le doute en premier. Il sent bien que dans ces tableaux du spécialiste des paysages du Roussillon, né et mort à Elne (1857-1922), il y a quelque chose qui cloche", rapporte France Bleu Roussillon. Le comité d'experts a souligné par ailleurs que l'on aperçoit des bâtiments construits après la mort du peintre. "Dans ce lot de contrefaçons, des peintures, des dessins et des aquarelles, ont été achetées pendant une vingtaine d'années (jusqu'en 2010) par la municipalité d'Elne, pour le Musée Terrus. Il y a aussi des dons, ou des prêts", précise la radio.
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L'expertise d'Eric Forcada révèle que 60 % des tableaux de la collection sont des contrefaçons, soit 82 œuvres. Ces derniers ont été placé sous scellés à la gendarmerie qui a ouvert une enquête.
Le préjudice est estimé à près de 160.000 euros pour le musée qui a acquis ces œuvres entre 1990 et 2010. La mairie d'Elne vient de porter plainte contre X pour "faux, usage de faux, escroquerie, contrefaçon, abus de confiance, recel et complicité". "Je me mets à la place de toutes les personnes qui sont venues visiter le musée, qui ont vu des œuvres fausses, qui ont pris un ticket d'entrée, quel que soit le prix. C'est inacceptable. (…) J'espère que nous arriverons à trouver les responsables", a fait savoir l'édile.
D'autres artistes seraient concernés par ce type d'escroquerie dans les Pyrénées-Orientales, comme Pierre Brune, Balbino Giner ou Augustin Hanicotte.
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