Pour éviter de dépenser "un pognon dingue", ils envoient leur vaisselle à l'Elysée
La vaisselle du palais présidentiel risque de finir par être un peu dépareillée si le mouvement prend. Un couple d'habitants de Saint-Ythaire en Saône-et-Loire a décidé d'envoyer à l'Elysée sa propre vaisselle pour éviter à l'Etat "de claquer un pognon dingue". Sur les réseaux sociaux ils invitent les Français à les imiter.
"On a expédié un colis avec des assiettes et des verres à destination d’Emmanuel Macron. Cela après avoir découvert, dans le Canard enchaîné, que l’Élysée avait décidé de racheter de la vaisselle. Alors que dans le même temps le président parlait du coût des aides sociales. Ça nous a coûté un carnet de timbres plus 65 centimes", a fait savoir Jacky Lièvre, candidat du Front de gauche aux législatives en 2012, au journal Le Parisien.
Soyez généreux, évitez aux Macron de dépenser du pognon pour des choses inutiles.
— Jacquy Lièvre (@luttopie) 15 juin 2018
Adressez leur quelques verres et assiettes.
Ce n'est pas compliqué ! #JoffreMaVaisselleAuxMacron pic.twitter.com/4iOHlgySyH
Le palmipède avait en effet rapporté que l'Elysée allait commander un nouveau service de vaisselle à 500.000 euros, soit 1.200 assiettes. Un montant basé sur le prix des assiettes à l’unité: 400 euros pièce selon Le Canard.
Lire aussi - L'Elysée fait l'acquisition de 1.200 assiettes de luxe (et ne paiera pas la facture)
La polémique liée à la vaisselle de l'Elysée avait donné lieu à un échange tendu à l'Assemblée nationale entre Benjamin Griveaux et un élu de l'opposition. "Ma question s’adresse au ministre de la faïencerie", avait débuté, goguenard François Ruffin, soulignant le coût jugé astronomique de la nouvelle vaisselle élyséenne. Et de poursuivre: "Le même jour, ce mercredi toujours, le chef de l’Etat pestait: «On y met un pognon de dingue». Il ne songeait pas à sa vaisselle. Ni aux 93 milliards de bénéfices du Cac 40. Ni aux 47 milliards de dividendes versés aux actionnaires. Il évoquait les aides aux mères célibataires. Aux chômeurs multi-licenciés. Aux accidentés de l’emploi. Les pauvres coûtent trop cher".
Pour le président, "quand on donne aux pauvres, c’est du gâchis. Quand on donne aux riches, c’est de l’investissement", avait ensuite tancé le député insoumis. Benjamin Griveaux s'était contenté de répondre: "Je ne suis pas certain d’avoir saisi le sens profond de votre question, mais décidément vous avez du mal, ici, à ne pas faire votre cinéma".
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