Projet d'attentat : le marché de Noël de Strasbourg sous haute surveillance
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve est attendu samedi 26 à Strasbourg pour inspecter le dispositif sans précédent mis en place pour assurer la sécurité du marché de Noël, une semaine après l'interpellation de quatre strasbourgeois impliqués dans un projet d'attentat en France, ont annoncé jeudi les autorités.
"Le ministère de l'Intérieur à mis à notre disposition des forces mobiles pour densifier le dispositif et renforcer les patrouilles", a expliqué le préfet Stéphane Fratacci au cours d'une conférence de presse avec le maire et les responsables de la sécurité.
"Il n'existe pas en France un dispositif similaire à celui mis en place à Strasbourg", a souligné le directeur de la sécurité publique (DDSP) du Bas-Rhin Jean-François Illy au cours de la conférence de presse.
La protection du centre-ville et de ses accès sera assurée par 160 policiers municipaux, 150 agents de sécurité, des militaires du dispositif Sentinelle et des renforts en CRS et gardes mobiles qui sont attendus vendredi et dont le nombre doit être précisé par le ministre lors de son déplacement.
"Des unités capables d'intervenir immédiatement en cas d'action violente seront déployées. Elles seront suffisamment visibles sur le terrain", a précisé le patron de la sécurité publique du département.
Les grandes places du centre-ville pourront être utilisées comme lieu de rassemblement pour faire dégager la foule et éviter des mouvements de panique en cas d'alerte. Comme l'an dernier, l'utilisation des pétards a été interdite à cette fin, a indiqué le préfet.
"Les forces de police seront armées de fusils d'assaut", a-t-il ajouté. Les militaires de Sentinelle ne seront pas déployés au milieu de la foule, mais aux accès et dans le reste de la ville, notamment dans la gare, a souligné le commissaire Illy.
Le coût de ce renforcement de la sécurité à été chiffré à 450.000 euros pour la Ville par le maire socialiste Roland Ries. Le centre-ville de Strasbourg va se transformer en forteresse dès vendredi et ce pendant quatre semaines, jusqu'au 24 décembre.
Les mesures de sécurité -contrôles d'identité systématiques, fouilles, interdictions de circuler- s'appliqueront également aux élus européens pendant la session de décembre, avec des exceptions pour ceux, nombreux, qui bénéficient de mesures de protection et sont accompagnés de gardes du corps armés, a précisé le préfet.
"J'ai hâte d'être au 24 décembre", a confié à l'AFP l'un des édiles après la conférence de presse.
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