Pyrénées-Orientales : vigilance sur l'araignée recluse brune suite à plusieurs cas de nécrose après des morsures suspectes
Le doute est présent quant à l'identité réelle du coupable. Au moins quatre cas de nécrose faisant suite à une morsure suspecte d’araignée ont été recensés depuis début juillet à la clinique Saint-Pierre de Perpignan, rapportait France Bleu Roussillon dimanche 6.
"Les patients se présentent avec une plaie infectée, plutôt rouge et large. Il peut y avoir une plaque noire, une nécrose au centre de l’espace rouge", a expliqué au micro de la radio Anne Ricart, médecin à la clinique Saint-Pierre.
Interpellés par ces cas surprenants, les médecins ont conclu à des morsures d'araignées recluses brunes (ou araignées violonistes) dont le puissant venin détruit les veines et les artères autour de la blessure, pouvant entraîner une importante nécrose des tissus touchés. Dans certains cas, la douleur peut provoquer des vomissements, des nausées, de la fièvre et même des paralysies partielles. Toutefois, la réaction dépend de la dose de venin injectée, certaines morsures pouvant être totalement bénignes.
Le traitement est plutôt simple et efficace s'il est administré à temps. Il consiste à faire respirer de l’oxygène au patient, afin d’en apporter en grande quantité aux zones touchées par la nécrose.
Problème, selon l’arachnologue Samuel Danflous, cité par le média, "cette araignée n'a jamais été vue en France". Et d'ajouter: "De mémoire, un seul cas d'envenimation est répertorié en France, mais c'était une cousine européenne de l'araignée recluse". Le scientifique souligne que les nécroses provoquées chez les patients pourraient être dues à des surinfections de piqûres d'autres araignées. Selon l'arachnologue, les médecins font trop vite le raccourci: "Moi, je demande à voir la bête".
En cas de morsure suspecte, il est fortement recommandé de se rendre aux urgences.
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