Somalie : explosion et fusillade à Mogadiscio, au moins 20 morts

Une explosion et une fusillade nourrie ont eu lieu jeudi 21 janvier en fin de journée à Mogadiscio, la capitale somalienne, faisant au moins 20 morts. L'attaque a immédiatement été revendiquée par les rebelles islamistes Shebab, liés à Al-Qaïda, par l'intérmédiaire d'une radio djihadiste.

L'assaut a été lancée à 19h30 heure locale (17h30, heure française). Selon certains médias, une voiture piegée a explosé devant le Lido Sea Food Restaurant, un établissement de la plage du Lido, où se trouvent de nombreux établissements haut de gamme très fréquentés par des hommes d'affaires et des Somaliens de la diaspora. Puis, des hommes armés sont entrés dans l'établissement, en criant "Allah Akhbar", selon des témoins, et ont pris des clients en otage.  D'autres en revanche avancent que les hommes auraient d'abord attaqué l'établissement et que l'explosion aurait eu lieu ensuite devant la porte d'entrée par où des gens tentaient de s'échapper. Le siège a duré jusqu'à l'aube avant que les forces de l'ordre ne donnent l'assaut.

"Les moudjahidines ont ciblé la plage du Lido", ont plus tard assuré les Shebab sur leur antenne de Radio-Andalus, qualifiant l'attaque d'"opération majeure contre les ennemis d'Allah".

L'attaque a fait au moins 20 morts, a indiqué la police ce vendredi 22 janvier au matin, sans préciser si les assaillants figuraient ou non dans ce premier bilan. Une vingtaine d'autres personnes ont été blessées. Toujours selon la police, le leader des assaillants a été appréhendé et quatre Shebab ont été tués.

Les Shebab ont été chassés de Mogadiscio en août 2011 par la Force de l'Union africaine en Somalie (Amisom) qui appuie la petite armée nationale. Mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d'où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicide (ils s'en prennent notamment souvent à la plage du Lido à Mogadiscio) contre les symboles du fragile gouvernement en place ou de l'Amisom. Le 15 janvier, ils ont pris d'assaut une base kényane de l'Amisom dans le sud du pays, faisant une dizaine de morts.