Toulouse : des trafiquants de drogues font vivre un enfer à des habitants d'un immeuble des Izards
Ils vivent chez eux et sont pourtant comme tenus en otage. A Toulouse, les habitants du quartier des Izards, zone populaire où les trafics de drogues sont presque devenus "normaux", sont confrontés au quotidien aux menaces des dealers et à l'insécurité qu'ils ont installée en faisant des halls d'immeuble des commerces de stupéfiants.
Mais depuis plusieurs jours, voire semaines, les résidents des tours situées aux 19 et 20 place des Faons, ne peuvent même plus appeler la police car ils craignent que les trafiquants de drogues ne s'en prennent physiquement à eux ou à leur famille.
Selon La Dépêche du Midi, une femme aurait même été frappée après avoir fermé une fenêtre qui permettait aux dealers de s'échapper lorsque la Brigade anticriminelle intervient.
Une "note de service", écrite par ces criminels, bourrée de fautes d'orthographe, a même été placardée dans ces immeubles selon le journal local. Cette "note" disait en substance que si les habitants étaient complices avec la police, "ils en assumeraient les conséquences".
#FaitsDivers #Toulouse Traqués par les policiers, les trafiquants du quartier des Izards menacent les habitantshttps://t.co/0dWQeh1uay
— La Dépêche du Midi (@ladepechedumidi) 2 septembre 2017
Outre ce climat de peur, forçant ces gens à rester cloitrés chez eux ou à sortir la tête baissée, les trafiquants de drogue ont également dégradé les parties communes de ces immeubles. Les néons lumineux ont été peints en noir pour tamiser la lumière et des tags ont été inscrits sur tous les murs. A l'entrée, les tarifs sont même affichés: "Menu du jour, shit, beuh, 5 à 10 € le gramme".
La BAC multiplie les interventions, les saisies et même les interpellations. Un trafiquant a été condamné mercredi 30 août à 15 mois de prison ferme après avoir été attrapé avec 1.300 euros de bénéfices suite à ses affaires. Mais cette arrestation n'a visiblement pas engendré d'accalmie.
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