Un blessé grave lors de l'évacuation de Tolbiac ? Un témoin reconnaît avoir menti
Elle a reconnu avoir menti: l'étudiante qui avait témoigné, notamment sur le site proche de la France insoumise Le Media, pour décrire des violences en marge de l'évacuation de Tobliac a admis ne pas avoir été témoin des faits qu'elle décrit. C'est le journal Libération qui a obtenu la confirmation du mensonge. Le site Reporterre qui avait relayé plusieurs témoignages lui aussi vient de publier une enquête expliquant pourquoi ceux-ci n'étaient finalement pas fiables.
Peu après l'évacuation rapide le 20 avril de l'université de Tolbiac occupée, de rapides rumeurs d'un jeune blessé après une chute consécutive à des brutalités policières ont émergé.
Une jeune femme, "Leïla", avait notamment expliqué, la voix étranglée, avoir vu "un gars, devant les grilles, avec la tête complètement explosée, une flaque de sang énorme (…)" . La victime présumée était, selon ce témoin, dans le coma victime d'une hémorragie interne.
(voir ci-dessous le faux témoignage de "Leïla")
INTERVENTION POLICIÈRE À TOLBIAC : "DES CRIS, DES PLEURS, DU GAZ"
— Le Média (@LeMediaTV) 20 avril 2018
Leïla, étudiante à @TolbiacLibre nous raconte l'intervention policière de ce matin.
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Après enquête montrant que l'AP-HP n'avait reçu aucun blessé grave en marge de l'évacuation, la jeune femme a admis auprès de Libération n'avoir rien vu de la scène qu'elle décrit. "Je ne suis pas un témoin visuel. Les témoins ne veulent pas parler aux médias, c'est pourquoi nous relatons les faits" reconnaît-elle, maintenant malgré tout la thèse d'un blessé grave. Qui est lui toujours introuvable.
Reporterre, dans son enquête, explique qu'il y a bien eu une chute entraînant une blessure lors de l'évacuation. La victime en question a été prise en charge par les pompiers qu'elle a elle-même appelé.
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