Viol et consentement : une députée irlandaise brandit un string au parlement (photo)
La polémique ne désenfle pas et outrepasse au contraire les frontières de l'Irlande. Au début du mois de novembre, un homme soupçonné de viol a été acquitté dans le pays. Son avocate s'est servie du string de la plaignante, qui était parmi les pièces à conviction, pour assurer qu'elle était "ouverte" à une rencontre sexuelle.
La libération de cet homme a créé un tollé et mené à une large vague de protestation sur les réseaux sociaux avec le hashtag, mot dièse en français, "this is not consent" ("ce n'est pas du consentement", en français).
Les internautes ont partagé des milliers de photos de sous-vêtements sexy accompagnés de ce mot-clé.
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Le scandale est arrivé jusqu'au parlement où Ruth Coppinger, députée socialiste de Dublin, a brandi un string en pleine séance.
"Cela peut paraître embarrassant de montrer des sous-vêtements ici... Mais comment pensez-vous qu'une victime de viol ou une femme se sent lorsqu'on met en scène, de manière incongrue, ses sous-vêtements devant un tribunal?", s'est-elle insurgée face à une assistance gênée.
L'élue soutient activement le mouvement de protestation qui s'est formé après le verdict rendu par le tribunal de Cork le 6 novembre dernier. Des manifestants ont d'ailleurs déposé des centaines de strings sur les marches du tribunal pointé du doigt.
TD Ruth Coppinger holds up thong in Dáil to highlight rape trial where accused's defence remarked the 17-year-old complainant was wearing a thong https://t.co/8hekPuhHBu via @rtenews pic.twitter.com/HBmP14Esn7
— RTÉ (@rte) 13 novembre 2018
A Dublin, des guirlandes de sous-vêtements ont aussi été accrochées dans les rues.
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