Procès du « violeur de Tinder », Salim B condamné à 18 ans de réclusion criminelle, avec une période de sûreté des 2/3, et une obligation définitive de quitter le territoire
Jeudi dernier, l’avocat général Philippe Courroye avait requis 19 ans de réclusion criminelle, avec une période de sûreté des 2/3 et une obligation définitive de quitter le territoire français, contre le photographe marocain Salim B, devant la Cour criminelle de Paris. Le prévenu était accusé d’avoir violé 13 jeunes femmes et d’en avoir agressé sexuellement 4 autres.
Le lendemain, le vendredi 29 mars, les juges ont suivi ses réquisitions à quelques détails près, et ont lourdement condamné le prévenu.
« J’aimerais juste dire que ce monstre qui a été dépeint, ce n’est pas moi » a déclaré Salim B, durant sa courte prise de parole, avant que les juges de la Cour criminelle de Paris ne se retirent pour délibérer.
« Je suis désolé, je suis profondément désolé du mal que j’aurais pu faire sur le moment ou dans l’avenir, a ajouté le photographe, je n’ai jamais voulu humilier qui que ce soit. J’espère que ça sera entendu. »
L’accusé a par ailleurs nié l’existence de « tout stratagème pour violer ou droguer ».
Ses avocats avaient, durant leur plaidoirie, contesté l’existence d’une quelconque emprise chimique et avaient tenté de jeter le doute sur l’absence de consentement des parties civiles en plaidant qu’à tout le moins, ce refus n’était suffisamment clair pour être perceptible par leur client.
Les dénégations, et le signe d’empathie tardif de Salim B pour la douleur exprimée par les victimes durant le procès, n’ont pas convaincu les 5 magistrats de la Cour criminelle de Paris puisqu’après un délibéré de 7 heures, ils ont condamné l’accusé à 18 ans de réclusion criminelle assortie d’une peine de sûreté des 2/3 et d’une obligation définitive de quitter le territoire français, pour le viol de 12 jeunes femmes et l’agression sexuelle de 3 autres. Le prévenu est aussi inscrit sur le Fijais, le fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes.
Salim B a été acquitté pour un viol et une agression sexuelle contre deux parties civiles, faute de preuves suffisantes.
Le verdict a été accueilli par ses victimes avec un immense soulagement et une grande satisfaction.
« Françoise et les autres filles sont en joie » nous a déclaré un proche d’une victime.
Des « merci » lancés à la Cour ont d’ailleurs accueilli le verdict, et les parties civiles ont tenu à exprimer leur gratitude particulière à l’avocat général après l’audience.
Salim B a 10 jours pour faire appel de sa condamnation.
Qu’il utilise ce droit ou pas, l’ex-talent montant de la photographie n’en a pas fini avec la justice française, puisqu’une information judiciaire est actuellement en cours pour des faits similaires à Marseille. Salim B avait déménagé dans la cité phocéenne durant la liberté conditionnelle qui avait suivi deux années de détention provisoire après les premières plaintes. Il avait alors violé son contrôle judiciaire en recommençant à attirer des jeunes femmes sur les réseaux sociaux. 6 d’entre elles ont porté plainte pour viol ou agression sexuelle, avec une suspicion de soumission chimique.
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