Arrêt cardiaque : les défibrillateurs bientôt apportés par des drones ?
Ils tomberont du ciel comme par magie. Pour sauver la vie des patients victimes d'arrêt cardiaque, et afin de minimiser le temps d'intervention des secours, une solution est actuellement à l'étude: les drones. Ainsi, selon un article paru dans le Journal international de médecine, relayé par Le Point, ces engins pourraient bientôt être équipés de défibrillateurs. Stratégiquement positionnés, ils pourraient, grâce à leur GPS, se rendre auprès de la victime bien avant les services d'urgence, en seulement quelques minutes. Un gain de temps qui augmenterait la chance de survie du malade: elle passerait de 8 à 80% selon les premières estimations.
Mais ce n'est pas tout: une fois le défibrillateur sur place, une personne (formée ou pas) devra prendre le relai. Le pilote du drone, qui se trouverait donc à distance, la guiderait sur les étapes à suivre (bouche-à-bouche, utilisation du défibrillateur, etc.) pour réanimer la victime grâce à une caméra et à un micro placés sur le drone. Pour le moment, des tests sont menés en Suède et les premiers résultats s'avèrent concluant: comme l'explique Le Point, le drone arrive avant les secours dans 32% des cas en ville, avec un gain de temps moyen de 1 min 30. Même conclusion en milieu rural: il devance les secours dans 93 % des cas avec un gain moyen de 19 minutes.
Pour celles et ceux qui seraient témoins d'un malaise cardiaque, se souvenir qu’il faut commencer par appeler les secours (112, 15 ou 18). Puis masser et défibriller en utilisant l’un des 120.000 défibrillateurs automatisés externes (DAE) installés en France. Pour repérer plus facilement ces appareils à proximité, des secouristes bénévoles ont créé l'année dernière, en collaboration avec les Pompiers de Paris, une application mobile baptisée "Staying Alive" qui permet d'analyser, dans la capitale, la distance entre son positionnement et le défibrillateur le plus proche.
Au total, chaque année en France, 50.000 personnes meurent prématurément d’arrêt cardiaque. Selon les derniers chiffres divulgués, plus de 90% des arrêts cardiaques sont fatals sans prise en charge immédiate. Et sept fois sur dix, ils surviennent devant témoin, mais moins de 20% de ces personnes font les gestes de premiers secours.
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