Attentats de Paris : un traitement contre le stress post-traumatique proposé aux victimes
Afin qu'ils retrouvent la gaieté qui les animait avant le soir du 13 novembre, les victimes des attentats de Paris et toute personne souffrant de stress post-traumatique (SPT) vont bénéficier prochainement d'une nouvelle thérapie. Ce nouveau traitement, développé au Canada par le Pr Alain Brunet, va être testé à grande échelle dans les prochaines semaines en France.
Au total, 12 centres, dont plusieurs hôpitaux de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris, ont d'ores et déjà donné leur accord pour participer à cet essai baptisé PARIS MEM. "L’étude, qui portera sur 400 personnes au total, devrait démarrer d’ici à trois semaines, dès que les dernières autorisations auront été données", a indiqué, mercredi 13, le Pr Bruno Millet de la Pitié-Salpêtrière qui coordonnera la recherche.
Déjà testée sur des centaines de personnes au Canada, cette méthode, mise au point au début des années 2000, vise à diminuer la charge émotionnelle d'un souvenir traumatisant grâce à un traitement de six semaines associant un médicament et une psychothérapie. Dans un premier temps, le patient doit impérativement prendre un comprimé de propanolol (un médicament employé contre l'hypertension et la migraine) une heure avant la séance au cours de laquelle il devra livrer le récit de son traumatisme.
"Il s'agit de repenser au point chaud de son traumatisme sous l'influence du propranolol qui est pris une heure avant", a expliqué Alain Brunet au site "Pourquoidocteur" avant d'ajouter: "le médicament devrait, semaine après semaine, émousser le souvenir pour en faire un souvenir ordinaire". Concrètement, le patient, qui devra répéter l'expérience toutes les semaines, percevra au fil du temps son souvenir avec moins d'intensité et de violence. Pour celles et ceux qui seraient donc intéressés et qui souhaiteraient obtenir davantage de précisions, ils peuvent appeler le 01 42 16 15 35.
Au total, plus de 5.000 personnes ont été accueillies au sein des cellules d’urgence médico-psychologique au cours des semaines qui ont suivi les attentats du 13 novembre.
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