Avortements : des conditions risquées dans un cas sur deux, l'OMS tire la sonnette d'alarme

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 28 septembre 2017 - 12:31
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Une étagère de documentation sur l'interruption volontaire de grossesse.
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©Durand Florence/Sipa
Près de la moitié des avortements réalisés chaque année ne se déroule pas dans des conditions de sécurité suffisantes.
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L'OMS a déploré dans une étude les conditions sanitaires dans lesquelles sont pratiquées de nombreuses IVG (interruption volontaire de grossesse) à travers le monde. Au total, près de la moitié des avortements réalisés chaque année serait concernée.

L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a tiré la sonnette d'alarme. Dans une étude publiée ce jeudi 28 dans la revue scientifique The Lancet, l'organisme a déploré les conditions sanitaires dans lesquelles sont pratiquées de nombreuses IVG (interruption volontaire de grossesse) à travers le monde. Au total, selon ses conclusions, près de la moitié des avortements réalisés chaque année ne se déroule pas dans des conditions de sécurité suffisante, un phénomène inquiétant qui pourrait mettre la vie de nombreuses femmes en danger.

Concrètement, pour être considéré comme "sûr", un avortement doit être réalisé par un personnel formé et selon une méthode recommandée par l'OMS (à voir ici). Et au total, entre 2010 et 2014, quelque 55% (30,6 millions) des avortements pratiqués peuvent se ranger dans cette catégorie. En revanche, quelque 30,7% (17,1 millions) des avortements sont considérés comme "moins sûrs" (des IVG réalisées avec un personnel formé et des méthodes obsolètes ou inversement).

Quant aux "dangereuses", elles concernent huit millions de personnes (14,4%). Elles sont réalisées par du personnel non formé avec méthodes plus que douteuses. Et sans grande surprise, ce sont les pays en voie de développement qui sont principalement touchés par ce phénomène, notamment en Afrique, en Asie et en Amérique latine.

"Nos résultats rappellent la nécessité de garantir l’accès à des techniques sûres en fonction des lois en vigueur, en particulier dans les pays pauvres. Améliorer l’accès et la disponibilité des moyens de contraception permettrait également de réduire le nombre de grossesses non désirées, et donc les avortements. Mais ces deux stratégies doivent être combinées", a déclaré le Dr Ganatra, la responsable des travaux, citée par PourquoiDocteur.

Au total, près de 212.000 avortements ont été réalisés en France en 2016, un chiffre en légère baisse, selon une étude de la Drees publiée en juin dernier. D'après ses conclusions, la part la plus importante d'IVG concerne des femmes âgées de 20 à 24 ans.

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