Cannabis, cocaïne, ecstasy : les Français consomment de plus en plus de drogue
©John Vizcaino/ReutersIl fallait malheureusement s’y attendre… Selon les chiffres de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) et du baromètre Santé 2014 , publiés vendredi 3 par l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), les Français consomment de plus en plus de drogue. Comme avant, c’est sur le cannabis que se porte leur préférence: en 2014, 42% des 18-64 ans avaient déjà expérimenté cette substance illicite au moins une fois dans leur vie. Lors de l’enquête, réalisée entre mai décembre 2013 et mai 2014, un Français sur dix en a consommé, soit 11% contre 8 % en 2010.
Si l’OFDT remarque une hausse dans toutes les tranches d’âges, c’est chez les femmes de 18 à 40 ans et les hommes de 18 à 55 ans qu’elle est la plus notable. Sans surprise, "l'usage au cours de l'année atteint son niveau maximum chez les 18-25 ans", avec 34 % des jeunes hommes et 23 % des jeunes femmes contre respectivement 29 % et 17 % en 2010, souligne l’OFDT pour qui cette augmentation de consommation est due à un "développement de l’offre".
Mais le cannabis n’est pas la seule drogue à se populariser. En effet, les substances stimulantes sont également de plus en plus couramment consommées, que ce soit dans un contexte festif ou de travail. Ainsi, 4,3% des 18-64 ont déjà pris de l’ecstasy. Et cet usage est passé de 0,3% en 2010 à 0,9% en 2014. Encore une fois, les 18-25 ans en sont les plus gros consommateurs: 3,8 % contre 1,3 % pour les 26-34 ans.
En ce qui concerne la cocaïne, 5,6% des 18-64 ans en avaient déjà pris au cours de leur vie en 2014, contre 1,2% en 1995. Par ailleurs, un peu plus de 1% des 18-24 ans en a consommé au cours de l’année dernière, contre 0,9% en 2010. Les 18-25 ans s’avèrent une nouvelle fois les plus grands consommateurs (3,1% contre 2,2% des 26-34 ans).
Enfin, les consommations d’héroïne, de champignons hallucinogènes ou de LSD n’ont pas dépassé les 0,2% de la population au cours de l’année.
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