Crise cardiaque : les décès plus nombreux les jours de marathon
Mieux vaut ne pas se sentir mal le jour d'un marathon: c'est en quelque sorte la conclusion d'une étude de l'école de médecine d'Harvard publiée dans la revue New England Journal of Medicine. Selon ses résultats, les victimes de crises cardiaques auraient plus de risques de mourir le jour d'une compétition car les ambulances mettraient plus de temps à rejoindre l'hôpital.
Pour parvenir à ce constat, les chercheurs ont passé au crible les dossiers médicaux de patients victimes d'un arrêt ou d'une crise cardiaque entre 2002 et 2012. Agés de 65 ans, ces derniers habitaient proche d'un des 11 marathons organisés aux Etats-Unis. Les scientifiques ont ensuite comparé les taux de survie des patients pris en charge le jour d'un marathon à ceux pris en charge un autre jour (cinq semaines avant ou après). Et les résultats sont sans appel: ils ont constaté que le taux de mortalité était près de 15% plus élevé parmi ceux qui avaient été admis le jour d'une course comparativement à ceux amenés à l'hôpital un autre jour.
Au total, les ambulanciers mettent en moyenne 18 minutes pour acheminer un patient à l’hôpital le jour de l’évènement contre 14 minutes les autres jours essentiellement en raison des déviations et des routes barrées. Soit quatre minutes de moins qui s'avèrent très précieuses pour la survie de la personne.
"Les organisateurs et le personnel médical devraient être avertis des conséquences fortuites de ce genre d’évènements. La plupart des préparations sont faites pour assurer une bonne expérience et la sécurité des participants. Mais on n’a probablement pas vraiment pensé à ce qui peut arriver aux gens qui ont besoin d’aller à l’hôpital", a expliqué le docteur Anupam Jena, principal auteur de l’étude.
Pour lui c'est évident: "ces événements importants comme les marathons, les célébrations de la fête nationale ou d'importantes rencontres sportives et des concerts ont un impact sur les personnes vivant à proximité".
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