Ehpad, des conditions de vie déplorables et de accusations graves en … Espagne
L’ONG dénonce une situation catastrophique dans les résidences de personnes âgées et exige de l’Etat espagnol, que des mesures soient prises dans les meilleurs délais.
Comme en France, le sort des personnes âgées dans les Ehpad d’Espagne a fait couler beaucoup d’encre et a suscité un vif émoi dans la population. De nombreuses familles ont porté plainte pour dénoncer le sort, qui était réservé à leurs ainés. Alors que la Justice espagnole classe sans suite de nombreuses procédures, c’est l’ONG Amnesty International, qui prend le relais en demandant l’ouverture d’une enquête en urgence.
Des droits bafoués, une situation lamentable !
L’ONG a ainsi publié de nombreuses vidéos au cours de la semaine dernière et un bilan accablant de la gestion de la crise dans les résidences pour personnes âgées. Le titre même de cette étude donne le ton : « Abandonnés à leur sort : le manque de protection et la discrimination des personnes âgées dans les résidences durant la pandémie de Covid-19 en Espagne »
L’étude dénonce l’isolement des personnes âgées, condamnées à rester seules alors que pendant la première période de confinement, certains établissements ne disposaient même pas de la moitié de leur personnel. Le manque de moyens (matériels et humains) est condamné, et Amnesty International Espagne dénonce la politique de non-transfert des patients vers les hôpitaux.
Pour l’ONG, l’Etat espagnol a ainsi violé 5 droits essentiels :
- Le droit à la santé, (Amnesty dénonce les conditions de vie, soulignant, que de nombreux résidents, faute de moyens, sont victimes de …déshydratation)
- Le droit à la vie, (23.000 résidents sont décédés depuis le début de la crise, et ces résidences restent le premier foyer d’infection en Espagne
- Le droit à la non-discrimination (on dénonce l’interdiction d’hospitalisation des patients de ces résidences)
- Le droit à la vie privée en famille (la solitude des aînés est présentée comme un véritable traumatisme pour la société espagnole)
- Le droit à la mort digne (L’exemple donné par Amnesty est glaçant, quand il s’attarde sur ce résident qui est resté, pendant 48 heures, avec son colocataire décédé de la Covid-19)
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