Essai clinique à Rennes : ouverture d'une information judiciaire pour "homicide involontaire"
Le parquet de Paris a annoncé avoir ouvert ce mardi 14 une information judiciaire contre X pour "homicide involontaire" et "blessures involontaires" sur les circonstances dans lesquelles un homme, ayant participé en janvier à un essai clinique à Rennes mené par le laboratoire Biotrial, est décédé.
Six volontaires, participant à l' d'une molécule du laboratoire portugais Bial, avaient été hospitalisés et l'un d'eux était décédé. Quatre des survivants présentaient des lésions cérébrales. L'information judiciaire des juges d'instruction devra "déterminer si des fautes de nature pénale ont contribué de manière certaine au décès et blessures des victimes ou si les faits s'inscrivent dans le cadre d'un aléa scientifique", a déclaré le procureur de Paris François Molins dans un communiqué.
L'Igas a confirmé dans son rapport final remis quatre mois après l'accident "les trois manquements majeurs" relevés dans son rapport préliminaire en février. Ces reproches portent sur l'absence de recherche d'information en temps réel sur l'évolution de l'état de santé du premier volontaire et le fait de ne pas en avoir averti les autres volontaires dès l'hospitalisation de la victime, se passant ainsi de leur consentement éclairé pour accepter la dernière administration de la molécule testée pour la première fois chez l'humain. En outre, le laboratoire pharmaceutique portugais Bial et le centre Biotrial ont tardé à informer les autorités sanitaires.
Marisol Touraine avait indiqué fin mai que les dossiers des 90 volontaires sains, qui ont participé à l'essai, devront faire "l'objet d'une expertise sanitaire indépendante". Cela devrait permettre d'éclaircir notamment le cas d'un volontaire qui "se porte bien" mais chez lequel un accident vasculaire cérébral (AVC) a été constaté, mais dont le lien éventuel avec l'essai clinique n'est pas encore établi.
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