Euthanasie : une Française décide de mourir à l'étranger, elle interpelle les candidats à la présidentielle

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 24 mars 2017 - 11:09
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Un patient tient une main.
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©Shaun Best/Reuters
Depuis 2002 en Belgique, les patients atteints d'une maladie incurable peuvent avoir recours à l'administration d'un somnifère puis d'une injection létale.
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Agée de 59 ans et atteinte de la maladie de Charcot, une Française a décidé d'interpeller les candidats à la présidentielle pour parler de l'euthanasie. Décidée à mourir en Belgique, où on lui administrera un somnifère puis une injection létale, elle appelle à un grand débat public sur ce thème.

Elle a voulu mettre le sujet sur la table. A quelques semaines du premier tour de la présidentielle, une femme a interpellé les candidats pour parler d'euthanasie. Agée de 59 ans et atteinte de la maladie de Charcot (une pathologie qui paralyse progressivement les bras, les jambes, puis le reste du corps), elle souhaite mettre fin à ses jours et a donc décidé de s'envoler pour la Belgique où l'euthanasie est autorisée contrairement à la France. Mais avant d'effectuer son voyage, elle a souhaité adresser un aux candidats, appelant à un grand débat public sur ce thème. Car jusqu'à présent, la loi Leonetti prévoit seulement la possibilité pour une personne en fin de vie de demander une "sédation profonde et continue jusqu'à son décès" et non pas une injection létale qui conduit immédiatement à la mort.

"La loi Leonetti (...) répond plus aux préoccupations des médecins qu'aux droits des patients qui souhaitent ne pas aller au terme de leur maladie incurable ou accepter d'insupportables souffrances. Endormir un malade pour le laisser mourir de faim et de soif est-il réellement plus respectueux de la vie que d'y mettre fin par l'administration d'un produit létal?", a-t-elle écrit dans la lettre publiée par Le Parisien. Et d'ajouter: "Persister à refuser le droit de choisir sa fin de vie, c'est accepter que des Français déterminés à le faire se suicident de façon violente ou clandestinement aidés, ou encore aillent mourir hors frontières. Prenez donc vos responsabilités". Pour le moment, seules les équipes de Benoît Hamon et d'Emmanuel Macron lui ont répondu. 

Alors que la maladie gagne du terrain un peu plus chaque jour, cette femme a dû progressivement renoncer à ses activités sportives comme le vélo et la natation. Aujourd'hui, elle "ne peut plus tourner les pages d'un journal". "En accord avec ma famille, j'ai décidé de devancer l'horreur. Je ne veux pas d'une mort violente, ni vivre grabataire, j'aime trop la vie", a-t-elle notamment raconté, précisant qu'elle partira lorsqu'elle n'arrivera plus à se nourrir elle-même. Une échéance qui pourrait arriver avant la fin de l'été.

Selon un sondage publié en novembre dernier, 80% des personnes interrogées se disent favorables à l'euthanasie pour des patients "en fin de vie" affectés par "des douleurs physiques ou psychologiques intolérables".

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