Glyphosate : une nouvelle étude estime que l'herbicide n'est pas si dangereux pour la santé
Le lundi 27 novembre, l'Union européenne va devoir rendre sa décision finale sur l'avenir du glyphosate, un herbicide hautement controversé, mais que les agriculteurs défendent corps et âmes car ils le jugent indispensables pour leurs exploitations.
La licence de ce pesticide, dont la molécule principale a été classée comme "cancérogène probable" en 2015 par l'Organisation mondiale de la santé, et aussi néfaste pour l'environnement, arrive à son terme et l'UE doit décider si elle prolonge son autorisation d'utilisation ou si elle l'interdit totalement.
Aller plus loin: tout savoir sur le glyphosate, ce pesticide controversé
Sauf que parmi tous les écrits scientifiques qui ont prouvé la dangerosité de ce produit, une nouvelle étude est venue contredire certains résultats. Selon l'Agricultural Health Study (AHS), qui a publié le fruit de ses recherches (qui ont commencé dans les années 90) dans le Journal of the national cancer institute, l'exposition au glyphosate n'est pas associée au développement de cancers "solides" (carcinomes ou sarcomes) ou de certains cancers "liquides" (lymphomes). Un fait scientifique qui vient contredire tout ce qui a été précédemment dit sur l'herbicide.
Dans cette même étude, qui réunit les données récoltées auprès de 50.000 agriculteurs américains, les chercheurs supposent cependant un lien possible entre le glyphosate et la leucémie myéloïde aiguë (cancer du sang et de la moelle osseuse). Ce qui n'a jamais été mis en évidence jusqu'à présent.
Les scientifiques soulignent toutefois que si le risque de développer ce type de pathologies est doublé pour une personne régulièrement exposée, il n'est pas statistiquement révélateur pour les individus utilisant le produit depuis moins de 20 ans.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.