Gynécologues : pourquoi une telle pénurie ?

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 29 décembre 2017 - 11:21
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© MYCHELE DANIAU / AFP/Archives
Le nombre de gynécologue est en chute libre.
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Il ne subsiste que 1.136 gynécologues médicaux en France et leur nombre devrait largement baisser dans les années à venir faute de solution. Une situation due à une crise des vocations mais surtout à un passage à vide dans la formation à cette spécialité qu'il est désormais difficile de combler.

Obtenir un rendez-vous chez un gynécologue pour un suivi est de plus en plus difficile. Et pour cause, en 10 ans, leur nombre a chuté de plus de 40 % pour tomber à 1.136 en France, relate Le Monde. Et la situation pourrait s'aggraver face à un système en crise.

Il faut tout d'abord préciser que ce chiffre concerne les gynécologues médicaux, qui assurent le suivi des femmes tout au long de leur vie (contraception, dépistage, stérilité, troubles hormonaux...). Ils sont à différencier des gynécologues obstétriciens qui se consacrent essentiellement au suivi de grossesse, aux accouchements et à la chirurgie.

Une pratique qui attirerait bien davantage les jeunes médecins, laissant vacants les postes de gynécologues médicaux. Mais surtout, la formation des gynécologues médicaux a connu un long passage à vide. Jusqu'en 1987, elle menait à l'obtention d'un certificat d'études supérieures. Mais elle a été fermée en raison d'une directive européenne.

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En 2003, de nouveaux professionnels ont pu être formés à raison d'une soixantaine par an, mais c'est donc toute une génération de "gynéco med" qui manque désormais. Et ceux qui ont été formés avant s'approchent de la retraite. Leur nombre pourrait donc être divisé par deux d'ici 2025.

Les généralistes sont parfois sollicités mais n'ont pas les mêmes compétences. Les femmes se tournent de plus en plus vers les sages-femmes mais les actes qu'elles ont le droit de pratiquer sont réglementés. De plus "on ne peut pas faire supporter l'absence de gynéco aux sages-femmes qui ne sont pas assez formés à la maladie et aux autres événements de la vie des femmes" et dont le coeur de métier reste la grossesse et l'accouchement, selon, Bertrand de Rochambeau, président du Syndicat national des gynécologues et obstétriciens de France (Syngof), cité par Franceinfo.

Certaines voix s'élèvent donc pour un assouplissement du numerus clausus limitant le nombre d'étudiants en médecine.

Selon le baromètre Jalma 2017 sur les délais d'attente pour obtenir un rendez-vous chez le médecin, les gynécologues arrivent en deuxième position avec en moyenne 68 jours (en ville), derrière les ophtalmologues (117 jours) alors qu'ils ne concernent que les femmes. Une situation qui laisse craindre un renoncement aux soins de la part des patientes qui peut mettre leur santé en danger.

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