Le beurre ne serait pas lié aux maladies cardiovasculaires
Voilà une étude qui va rassurer les amateurs de cette bonne vieille tartine beurrée. Il semblerait en effet que le beurre, longtemps présenté comme le pire ennemi des artères, ne serait pas réellement une source de maladies cardiovasculaires.
Pour tenter de trancher ce débat qui dure depuis plusieurs années, des chercheurs américains ont compilé les chiffres de neuf différentes études menées depuis 2005. Cela leur a permis d'avoir accès à un panel de 600.000 cobayes interrogés dans 15 pays différents. En une dizaine d'années, plus de 28.000 d'entre eux sont décédées dont 9.783 avaient contracté une maladie cardiovasculaire, et la grande majorité d'entre eux (23.954) avaient un diabète de type-2.
Les cas de maladies cardiovasculaires et de diabète ont été comparés avec la consommation de beurre de chaque patient. Et les chercheurs ont découvert...rien. Ils n'ont pas pu établir de corrélation entre une consommation plus importante et le risque de développer ces pathologies. Quatre des études utilisées suggèrent même un impact positif du beurre sur le diabète. Une dernière observation qui nécessitera cependant des études complémentaires.
La diabolisation du beurre aurait donc enfin pris fin semblent dire les auteurs de l'étude, publiée mercredi 29 dans la revue Plos One. Mais ils refusent tout net que leur travail serve d'alibi à ceux qui voudraient faire du beurre un aliment plus sain qu'il ne l'est. "Nos découvertes suggèrent un impact relativement faible ou neutre entre la consommation de beurre et la santé à long terme", a déclaré au Daily Mail le Dr Dariush Mozaffarian, principal auteur de l'étude. Le beurre ne doit "ni être diabolisé, ni considéré de nouveau comme un chemin vers une bonne santé", ajoute-t-il.
En définitif, le beurre serait donc moins néfaste que le sucre ou l'amidon contenu dans les pommes de terre et le pain blanc. Il peut être consommé à hauteur de 14 grammes par jour sans grand effet sur la santé, ce qui ne signifie pas qu'il n'est pas gras.
Cette étude va dans le sens de plusieurs autres selon lesquelles les graisses saturées (produits laitiers, œufs, viandes rouges, huile de plame...) ne sont pas toutes aussi mauvaises que ce qui a pu être avancé. Déjà en avril dernier, des chercheurs avaient remis en cause les bienfaits des huiles végétales qui ne seraient pas toutes bonnes pour la santé.
Pour le Dr Mozaffarian, le mieux pour cuisiner reste encore d'utiliser de la margarine ou de l'huile de soja, de colza et de lin. Mais une petite tartine de beurre le matin ne ferait pas non plus de mal.
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