Le futur pasteur tue sa femme à coups de couteau et accuse son sirop contre la toux (photo)
Les faits apparaissent comme une sordide affaire de drame conjugal. Voire dériver l'affaire vers une potentielle question de santé publique est donc pour le moins un rebondissement atypique. C'est pourtant la ligne de Matthew Phelps accusé d'avoir tué sa femme à coups de couteau dans la nuit du 31 août au 1er septembre à Raleigh en Caroline du Nord. L'homme, qui admet être l'auteur, avance pour autant une explication étrange pour justifier son geste: il aurait été sous l'emprise de Coricidin, un sirop pour la toux, qui l'aurait poussé à commettre le meurtre.
Et l'explication est moins risible qu'il n'y paraît, tant l'affaire du meurtre de Lauren Hugelmaier, son épouse, rend perplexe les enquêteurs. Les tourtereaux, tous les deux âgés de 29 ans et qui s'étaient mariés en novembre 2016, étaient décrits comme visiblement très amoureux. Lui s'apprêtait à devenir pasteur tandis qu'elle donnait des cours de catéchisme. Et la nuit du meurtre recèle sont lot d'étrangeté: c'est vers 1h du matin en effet que la police est mise au courant du crime… par Matthew Phelps lui-même qui a composé le 911, le numéro d'urgences des Etats-Unis, en expliquant à l'opérateur d'une voix paniquée: "Je crois que j'ai tué ma femme (...) J'ai du sang partout, il y a un couteau ensanglanté, et je crois que c'est moi qui l'ai fait (...) Elle ne mérite pas ça".
Matthew Phelps heads to court today accused of killing his wife in their Raleigh home. His defense? Took too much cold medicine #wral pic.twitter.com/oJrDD9g9Sa
— Renee Chou (@chouchoutv) 5 septembre 2017
Aux enquêteurs, il explique avoir fait un cauchemar et avoir découvert la scène d'horreur à son réveil en allumant la lumière. Il incrimine alors le Coricidin qui lui a été prescrit par son médecin. Le médicament luttant contre la toux persistante est utilisée par Matthew qui explique que le produit l'aide à dormir. Il admet d'ailleurs en prendre des doses plus élevées que ce que son médecin lui a prescrit. Or, la notice du sirop met en garde, parmi les effets secondaires, contre les risques de "confusion" mentale que le produit peut entraîner. Au point de pousser un mari aimant à une crise meurtrière inconsciente? Des experts judiciaires devront se pencher sur le scénario.
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