L'impression 3D en plein essor dans la santé (VIDEO)
Le marché mondial de l'impression 3D dans le secteur de la santé, "par nature intarissable", devrait atteindre 2,13 milliards de dollars (1,94 milliards d'euros) de chiffre d'affaires en 2020, soit près de 10% du marché, contre quelque 490 millions de dollars l’année dernière, selon le cabinet de conseils Fabulous.
Une progression à l'image de l'ensemble du secteur (industrie automobile, aéronautique...) dont les revenus (4,1 milliards de dollars en 2014) devraient augmenter de 25% en moyenne par an jusqu’en 2020 pour atteindre 20 milliards de dollars, indique ce cabinet de conseils spécialisé, basé à Lyon.
Les principales applications actuelles concernent les prothèses et implants, les produits bio-imprimés, les instruments et guides chirurgicaux. En France, les trois principaux matériaux en usage sont le polyamide-11 (un plastique certifié médical qu’on retrouve notamment dans les prothèses, orthèses, et guides chirurgicaux), la céramique (dentisterie) et le titane (implants), énumère Arnault Coulet, directeur et fondateur de Fabulous.
Il cite également les possibilités apportées par l'impression 3D dans le secteur du médicament. Les autorités sanitaires américaines (Food and Drug Administration) a autorisé cet été un médicament oral contre l'épilepsie imprimé en 3D. Cette technologie permet une formulation poreuse dont la dissolution dans la bouche est plus rapide, selon la société qui le commercialise.
L'impression en 3D apporte aussi des solutions au handicap en permettant la production de prothèses sur mesure à bas coûts. L’association américaine e-Nable travaille sur ce sujet depuis 2013. En France, la main imprimée et colorée attachée par un simple velcro du petit Maxence, évoquée dans la presse en août dernier, en est une illustration.
Les exosquelettes représentent une autre application: une Américaine, paralysée des deux jambes à la suite d'un accident de ski, a pu marcher grâce à la fabrication sur mesure en impression 3D d’un exosquelette en plastique.
(Voir ci-dessous le reportage de France-2 sur le petit Maxence qui a reçu, en août 2015, la première main imprimée en 3D):
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