Lupus : cette maladie auto-immune qui touche principalement les femmes
Lupus signifie "loup" en latin. Mais en santé, ce terme n'a rien avoir avec la lycanthropie. C'est une maladie auto-immune (qui dérègle le système immunitaire donc) qui se présente sous différentes formes. En France, entre 20.000 et 40.000 personnes en sont atteintes, dont 85% de femmes.
Si ces jours-ci cette pathologie revient sur le devant de la scène, c'est parce que la journée du mercredi 10 lui est mondialement consacrée. L'occasion pour les malades, les professionnels de santé et les diverses associations (comme Lupus-France) d'en évoquer les symptômes, les traitements possibles, pour que le diagnostic -qui met en moyenne deux à cinq ans avant d'être posé- intervienne plus tôt, avant que la maladie ait fait trop de ravages sur les organes principaux.
Depuis octobre 2015, le lupus, qui était jusque-là assez méconnu du grand public, a pris une nouvelle dimension sur la scène médiatique et sur les réseaux sociaux grâce à la révélation d'une chanteuse (très) célèbre. Selena Gomez -artiste la plus suivie sur Instagram avec 118 millions d'abonnés- a en effet mis sa carrière entre parenthèses pour soigner cette affection, qui se manifeste chez les malades à l'âge adulte, entre 15 et 45 ans généralement, mais peut aussi se déclarer chez l'enfant dans 10% des cas.
Cette maladie a trois formes connues: le lupus induit (qui apparaît avec la prise d'un médicament), discoïde ou erythémateux disséminé. Dans les trois cas, le problème se manifeste par une réaction inflammatoire mais certains patients peuvent avoir des douleurs articulaires. Les lésions peuvent également atteindre les organes comme les poumons, le rein, le cœur ou le cerveau. Au quotidien, cela peut être très handicapant, notamment à cause des articulations douloureuses et des problèmes respiratoires. Il est aussi fortement déconseillé de s'exposer au soleil.
Il n'existe aucun traitement qui permet aux patients de guérir du lupus mais différents médicaments permettent de le contrôler et d'en ralentir l'évolution. Certains comportements ou régimes alimentaires peuvent également aider les malades à aller mieux. La première des choses à faire est donc de poser un diagnostic rapide, après une batterie d'examens dont le premier est une prise de sang, qui permettra de détecter la présence d'auto-anticorps spécifiques à la maladie.
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