Maladie de Lyme : 130 patients assignent 5 laboratoires et réclament 500.000 euros chacun
La fiabilité des tests de diagnostic de la maladie de Lyme, qui se transmet par les tiques, a été remise en cause par 130 patients, mardi 18. Cinq laboratoires ayant commercialisé ce test ont été assignés en responsabilité civile. Au total 500.000 euros par personne leur a été réclamé.
Les avocats ont demandé au ministère de la Santé de suspendre le protocole de soins actuels. "Ces plaintes civiles ont pour but d'obtenir réparation des préjudices subis, liés au retard de diagnostic et à l'aggravation des symptômes", a expliqué l'un des avocats des plaignants, Me Julien Fouray.
Les tests "Elisa", ont été réalisé à partir d'un prélèvement sanguin, une recherche d'anticorps contre la bactérie borellia à l'origine de la maladie de Lyme, a ensuite eu lieu. Mais les tests ont été jugé inefficaces par les patients pour détecter la maladie qui se propage à la suite d'une piqûre de tique infectée. Près de 33.000 personnes l'année dernière en France ont été touchées, selon les estimations de l'agence Santé publique France.
Parmi les cinq laboratoires assignés en responsabilité civile se trouvent BioMérieux, la société italienne DiaSorin, ainsi que les laboratoires Bio-Rad, Siemens et Euroimmun. Les plaignants ont chacun réclamé aux tribunaux de Nanterre, Paris et Bobigny, 500.000 euros de dommages et intérêts.
"Il y a une responsabilité de ces laboratoires qui ne sont pas capables de garantir la fiabilité des tests qu'ils commercialisent" a déclaré Me Julien Fouray. Avant d'ajouter qu'avec "plus d'une chance sur deux" d'erreur dans le diagnostic, "c'est avec votre vie qu'on joue à pile ou face".
Le gouvernement avait déjà dévoilé un plan national visant à améliorer les tests et à mieux informer les citoyens sur la pathologie. Face à la colère des patients la ministre de la santé Marisol Touraine avait annoncé un plan d'action national. La ministre "s'en tient à des déclarations d'intentions", a souligné l'avocat. Dans un deuxième temps, "la responsabilité de l'État et de Mme Touraine devra être engagée", a rappelé Julien Fourray.
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