Nuage radioactif en France et en Europe : pas de risque pour la santé, une provenance inexpliquée
L'Autorité de sureté nucléaire a déclaré jeudi 9 dans un communiqué qu'un nuage contenant du ruthénium 106, un élément radioactif, avait survolé la France et d'autres pays d'Europe en octobre.
A la Seyne-sur-Mer, Nice et Ajaccio notamment des traces de radioactivités ont été décelées. Cependant l'Autorité de sureté nucléaire a tenu à souligner que "les niveaux de contamination atmosphérique (...) sont sans conséquence pour la santé et l'environnement et n'ont donc nécessité aucune mesure de protection des populations vis-à-vis du risque d'inhalation".
Habituellement, le ruthénium n'est pas présent d'ans l'air. L'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a cherché à savoir d'où provenait l'élément radioactif.
"L'absence de tout autre radionucléide artificiel conduit à écarter l'hypothèse d'un rejet issu d'un réacteur nucléaire", a expliqué le communiqué tout en indiquant qu'aucun pays n'avait signalé un incident.
L'IRSN a donc "effectué des simulations pour reconstituer le rejet à partir des résultats de mesures observés". L'organisation en est venue à la conclusion que "l'origine la plus probable de ce rejet est le sud de l'Oural", une région russe proche du Kazakhstan.
Comme l'a souligné L'Express vendredi 10 les services de presse de Rosatom, l'entreprise d'Etat gérant l'activité nucléaire du pays, a nié toute implication dans ces rejets inexpliqués. "Les entreprises de Rosatom n'ont rien à voir avec la fuite de ruthénium 106".
La société Kazatomprom, opérateur national kazakh chargé de la production de combustible nucléaire, a aussi affirmé qu'il "n'y a pas de site au Kazakhstan d'où une éventuelle fuite de cette substance pourrait se produire".
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