Pour la première fois, le virus de l'hépatite C observé au microscope électronique
La partie de cache-cache aura duré 26 ans. Pour la première fois de l'histoire de la médecine, le virus de l'hépatite C a pu être observé au microscope électronique. Et la nouvelle a son importance car elle permet d'envisager la création d'un vaccin contre ce virus.
C'est une équipe de chercheurs français de l'Inserm de Tours qui a réalisé la prouesse et a publié ses résultats dans la revue médicale Gut. C'est en raison de sa structure particulière que des décennies des recherches se sont cassés les dents sur l'hépatite C. "Il ressemble à une simple petite sphère blanche au milieu d’autres sphères blanches lipidiques dans le sang ", a expliqué Jean-Christophe Meunier, responsable de l'unité Inserm 966 (université de Tours) qui a dirigé ces travaux. Et d'ajouter: "le virus profite de la voie de synthèse des lipoprotéines, les particules de transport du gras dans l'organisme, pour se répliquer en s'associant étroitement avec leurs composants".
Pour s'assurer qu'il s'agissait bien du virus, les chercheurs ont utilisé des anticorps spécifiques dirigés contre ses protéines virales. Ils indiquent être ainsi enfin parvenus à le distinguer des simples particules lipidiques dans le sang des patients.
"La possibilité de visualiser le virus va aider à mettre au point un vaccin car on a besoin de connaître sa structure pour savoir sous quel angle l'attaquer", a annoncé Jean-Christophe Meunier.
Le défi est de taille: chaque année, 700.000 personnes meurent dans le monde des suites d'une hépatite C. S'il existe aujourd'hui des traitements efficaces contre cette maladie qui se traduit par une inflammation, plus ou moins détectable, du foie, il n'y a pas encore de vaccin.
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