Sida : les jeunes se détournent de plus en plus de l'usage du préservatif
La prévention de la jeunesse sur les risques du sida est décidément un combat qui se renouvelle sans cesse. Selon une étude menée par la mutuelle étudiante Smerep à l'occasion du Sidaction (24,25 et 26 mars), pas moins de 57% des étudiants et 42% des lycéens affirment ne pas utiliser pas systématiquement le préservatif.
Les chiffres sont inquiétants. 76% des étudiants n'utilisent pas systématiquement ce moyen de protection car ils estiment être dans une relation "stable" avec leur partenaire. Mais 10% expliquent aussi qu'ils se passent volontiers de la capote car elle les gêne et 16% car elle baisse le niveau de sensations ressenties lors de l'acte sexuel.
Autre baisse de la garde: le dépistage lorsque l'on sort d'une activité sexuelle avec un partenaire exclusif. 56% des lycéens et 43% des étudiants ne se soumettent jamais au dépistage quand ils changent de partenaire. Ils estiment notamment, pour 70% d'entre eux, "ne pas avoir besoin" d'en faire. Un chiffre sans doute alimenté par une autre donnée troublante après au moins vingt ans de politiques publiques massives pour communiquer sur la maladie: 14% des lycéens croient que l'on guérit aisément du sida. Inutile de rappeler que même si les traitements permettent de réduire la charge virale à un niveau faible, et de bloquer son évolution, il n'existe aucun traitement qui permet de se débarrasser définitivement du virus, et encore moins de vaccin. Dernier signe enfin d'une campagne de communication qui est sans doute à revoir: 26% des étudiants, population pourtant très ciblée, affirme n'avoir aucune idée du lieu où ils pourraient faire un dépistage.
Etude OpinionWay pour la Smerep a été réalisée du 29 avril au 25 mai 2016 auprès d'un échantillon de 507 étudiants représentatif des étudiants français et d'un échantillon représentatif de 707 adhérents Smerep.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.