Toulouse : après avoir subi une greffe d'ovaire, une mère donne naissance à un petit garçon
Au mois de septembre dernier, une jeune maman atteinte d'un cancer a mis au monde un petit garçon après avoir subi une greffe d'ovaire. Le bébé est né à l'hôpital Paule-de-Viguier, et le CHU de Toulouse a relaté la nouvelle lundi 21 sur les réseaux sociaux, puisque qu'elle s'inscrit comme la première naissance après une greffe d'ovaire dans la région Occitanie.
La jeune femme était atteinte d'une tumeur maligne au niveau du cou, qui lui a été diagnostiquée en 2009. Pour lutter contre le cancer, elle a reçu un traitement de chimiothérapie très toxique pour les ovaires, qui comportait un risque de ménopause chiffré à 80%.
Afin de préserver les chances de maternité de la jeune femme, avant son traitement, "un ovaire a été conservé par congélation", a indiqué sur sa page Facebook le CHU de Toulouse. Après le traitement elle était ménopausée, et son ovaire congelé lui a été greffé fin 2014. Elle a alors pu retrouver des cycles naturels en quelques mois, et a "obtenu une grossesse spontanément en décembre 2015".
Le petit garçon est venu au monde en bonne santé. D'après le CHU de Toulouse, moins de 100 bébés dans le monde ont vu le jour grâce à une greffe d'ovaire.
1ere naissance après greffe d’ovaire en @Occitanie : 1 petit garçon en forme après traitement du cancer de la maman https://t.co/9Y4KnKSxlB pic.twitter.com/OC7nrxgIjn
— CHU de Toulouse (@CHUdeToulouse) 21 novembre 2016
La congélation d'ovaires est réservée aux femmes qui pourraient devenir stérile suite à un traitement contre le cancer, ainsi qu'à celles atteintes d'une maladie génétique pouvant diminuer la réserve ovarienne.
Le professeur Jean Parinaud, biologiste de la reproduction au CHU de Toulouse s'est exprimé auprès de ladepeche.fr. Il a évoqué cette réussite en disant que cela valait "le coup de se battre", affirmant que "la proportion de naissances par rapport au nombre de greffes est très encourageante". En effet, une vingtaine de congélations sont réalisées chaque année à Paule-de-Viguier depuis 2004. "Nous n'avons greffé que deux fois, une seule a abouti", a-t-il expliqué.
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