Greffe de rein : les progrès techniques se poursuivent et facilitent les transplantations
Des progrès constants depuis vingt ans. C’est en substance le résumé du rapport annuel publié par l’Association française d’urologie, qui a ouvert mercredi son 110e congrès à Paris sur la transplantation rénale. L’étude met en lumière ne effet la relative "banalisation", ou presque, d’un acte pourtant hautement technique.
En 2014, 3.241 transplantations rénales ont été réalisées en France, dont 514 avec un donneur vivant compatible. La hausse est considérable –le rapport la chiffre à +130% en cinq ans– ce qui permet à la France de rattraper le retard qui avait été pris sur les pays anglo-saxons.
Plusieurs causes expliquent ces bons résultats. Primo, la législation sur les donneurs d’organes a évolué et permet maintenant aux parents éloignés et même aux amis de pouvoir donner de leur vivant un rein à un receveur compatible, ce qui accroît la possibilité de pouvoir profiter d’une greffe, et de pouvoir garder le greffon plus longtemps (environ 20 ans quand le donneur est encore vivant contre une douzaine d’années pour une personne décédée). Secundo, les équipes médicales peuvent obtenir des greffons de personnes plus âgées, ou en moins bonne santé, grâce à de meilleures capacité de conservation. Tertio, les techniques chirurgicales sont nettement moins invasives qu’auparavant pour obtenir un greffon, ce qui favorise là encore la possibilité de trouver des donneurs compatibles vivants.
Ces avancées permettent également de transplanter des patients qui ne pouvaient recevoir auparavant le greffon qui sauvera leur vie. "Des patients de plus en plus âgés, de plus en plus fragiles avec des comorbidités importantes sont désormais candidats à la transplantation", observe le professeur Kleinclauss. Malgré ses progrès, et la hausse du nombre de transplantations, en 2014 15.470 patients étaient toujours inscrits sur liste d’attente d’une transplantation rénale.
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