Une action judiciaire lancée contre les implants contraceptifs Essure du laboratoire Bayer
Les implants contraceptifs Essure, commercialisés par le laboratoire allemand Bayer font l'objet d'une action judiciaire lancée par deux Françaises, a révélé Le Parisien ce vendredi 9. Utilisés par 120.000 femmes en France depuis leur mise sur le marché en 2002, les implants permettant une contraception définitive auraient de nombreux effets secondaires dramatiques.
Contacté par Le Parisien, l'avocat Charles Joseph-Oudin, le défenseur des victimes du médicament Mediator, a lancé sa première action en justice contre le laboratoire pharmaceutique Bayer. "Je demande que des experts soient nommés, afin de chiffrer les préjudices dont sont victimes deux patientes que je représente", a-t-il expliqué.
Charles Joseph-Oudin représente à ce stade deux jeune femmes, dont Marielle Klein qui a lancé une pétition adressée à la ministre de la Santé Marisol Touraine. Déjà 45.000 signatures ont été recueillies. La Française demande le retrait d'Essure, jugeant le dispositif de contraception définitive "dangereux pour la santé".
L'implant est glissé par voie naturelle dans les trompes provoquant une obstruction, et rendant la fécondation impossible. Mais des effets indésirables apparaîtraient chez 1 à 3% des femmes portant l'implant, comme de violentes douleurs au ventre, des maux de tête, et même des problèmes d'audition.
Selon le journal, le nombre de signalements d'effets indésirables n'a cessé d'augmenter. En 2012, le taux de signalement s'élevait à 42, allant jusqu'à 242 en 2015, et 162 entre janvier et octobre 2016.
"Seuls des experts judiciaires indépendants pourront nous renseigner précisément sur ce que contiennent ces implants, et pourquoi ils nous ont rendues si malades", a expliqué Marielle Klein. Vingt-huit autres dossiers sont examinés par l'avocat Charles Joseph-Oudin, qui estime n'être "qu'au début d'un très gros dossier de santé publique", précisant qu'"une première audience devrait se tenir en janvier".
Aux Etats-Unis, des milliers de femmes souffrent des effets secondaires. Plus de 9.500 plaintes ont été déposées auprès de la FDA (Food and Drug Administration), et un combat judiciaire est en cours contre le groupe Bayer, mené par Erin Brockovitch. L'avocate a demandé le retrait des implants Essure du marché.
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