Une opération en réalité augmentée en direct sur YouTube à 16h (vidéo)
C'est une première mondiale. A l'hôpital Avicenne de Bobigny (Seine-Saint-Denis), un chirurgien français va réaliser ce mardi 5 une opération à l'aide de lunettes de réalité augmentée, une technique permettant d'insérer en temps réel un élément 2D ou 3D. Mené par le professeur Thomas Grégory, cette chirurgie sera retransmise sur YouTube et pourra être suivie en direct à partir de 16h sur la chaîne de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP).
C'est une vieille dame de 80 ans qui sera la première patiente à être opérée de la sorte. Elle doit recevoir une prothèse d'épaule, une opération délicate qui devrait être facilitée grâce à l'utilisation de la réalité augmentée. Ainsi, grâce aux lunettes Hololens de Microsoft, le chirurgien pourra à tout moment visualiser son squelette et ses tendons dans les moindres détails. Le tout grâce à une sorte d'hologramme en 3D projeté devant lui et généré grâce aux données collectées au préalable (radios et scanners).
"Le graal pour un médecin est de voir ce que son œil ne peut pas visualiser: le squelette du patient dans les moindres détails. C’est ce qui va se passer", a expliqué au Parisien Thomas Gregory, qui réalisera l’opération. Ce dernier sera assisté à distance par quatre confrères venant des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de Corée du Sud. "Ils verront ce que je vois et ce que je vais réaliser lors de l'intervention, et pourront me donner des indications visuelles ou m'éclairer en cas d'interrogation", a-t-il expliqué à Sciences et Avenir.
Pour lui, la réalité augmentée est en passe de révolutionner tout le secteur de la chirurgie et aurait également un intérêt pédagogique pour les patients et les étudiants. "Lors de la consultation qui précède la chirurgie, je peux montrer les images au patient, lui aussi équipé des lunettes", a-t-il expliqué précisant qu'il pouvait lui montrer par exemple où était son aorte ou bien lui détailler comment allait se dérouler l'opération.
"De la même façon, en terme de formation, le dispositif permet d'expliquer aux étudiants la pathologie et la façon de la traiter à partir d'images en 3D voire en 4D qu'on partage ensemble au même moment", a-t-il ajouté, visiblement ravi du potentiel de cette technologie dans le domaine de la médecine.
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