La start-up française "Dark" veut nettoyer l'espace

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France-Soir, avec AFP
Publié le 20 septembre 2023 - 15:05
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TP Innovation et Technologie
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F. Froger / Z9, pour FranceSoir
F. Froger / Z9, pour FranceSoir

DÉPÊCHE — Faire le ménage dans l'espace, c'est l'objectif de la start-up française Dark. Pour ce faire, les deux trentenaires qui l'ont fondée ont imaginé une petite fusée accrochée à un avion, qui serait projetée en orbite pendant le vol pour y récolter les déchets dangereux. Dark s'implantera à l'aéroport de Bordeaux-Mérignac en 2024 et le premier vol d'essai est prévu pour 2028.

Comme le rapporte l'AFP, l'Agence spatiale européenne recense quelque 36.000 débris de plus de dix centimètres et des dizaines de millions d'autres plus petits en orbite autour de la Terre. C'est ce problème qu'ont voulu résoudre Clyde Laheyne et Guillaume Orvain en créant Dark, mais pas que... "L'encombrement de l'espace n'est pas l'unique problème, le danger réside surtout dans la présence d'objets incontrôlés" qui peuvent provoquer des collisions, explique Clyde Laheyne.

Pour collecter ces déchets, les deux ingénieurs ont imaginé "Interceptor", "un système permettant d'accéder à n'importe quel point de l'orbite basse, en moins de 24 heures, pour en retirer les objets dangereux".

Comment ? En équipant un avion de ligne modifié d'un mini-lanceur. La mini-fusée déclencherait ses moteurs une fois que l'avion arriverait en haute altitude, direction l'espace. Comme l'explique l'AFP, un module robotisé capturera les déchets spatiaux pour les détruire dans l'atmosphère au point Nemo, le plus éloigné des terres émergées.

Parallèlement à cette mission principale, l'entreprise conçoit aussi une "stratégie de pluralité" pour construire son modèle économique. Par exemple, ses appareils pourraient servir à livrer du matériel, avec une capacité de charge utile d'environ 300 kilos en orbite héliosynchrone. Un protocole d'accord signé avec Arianespace vise à explorer des pistes commerciales dans ce domaine.

Pour le moment, la société compte 23 salariés, mais vise 500 emplois (R&D, production, maintenance et opérations spatiales) sur le site, où de premières embauches interviendront en 2024.

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