Air France : retour au dialogue entre la direction et les syndicats de pilotes
Quatre jours après les heurts qui ont brutalement interrompu le comité central d'entreprise (CCE) d'Air France, la compagnie aérienne a renoué le dialogue avec les pilotes. Une réunion entre la direction d'Air France et deux syndicats de pilotes représentatifs, SNPL et SPAF, a démarré, ce vendredi, peu après 11 heures pour se terminer deux heures plus tard. "Ca s'est très bien passé", a déclaré Philippe Evain, président du SNPL Air France à l'issue de la réunion sans toutefois en dire d'avantage.
Peu avant l'entrevue, les protagonistes s'étaient montrés plutôt optimistes quant à l'issue de la crise. "Nous voulons arriver à cette rencontre avec optimisme", avait glissé avant la réunion Emmanuel Mistrali, porte-parole du SNPL Air France en souhaitant qu'elle soit l'occasion de revenir à une "situation un peu plus apaisée et d'essayer de partager maintenant un objectif" commun.
En parallèle, trois syndicats (FO, Unsa et CGT) ont réclamé "sans plus attendre" la médiation de l'Etat, actionnaire d'Air France (17%), pour "trouver des solutions au blocage social". Pour eux, ce représentant doit avoir "mandat pour dresser d'autres perspectives que celle de l'attrition (suppression de ligne et de clientèle, NDLR) de l'activité Air France. "Un +simple+ médiateur ne saurait suffire", ont-ils déclaré par le biais d'un communiqué.
Face à l'intransigeance des pilotes et à leur refus d'augmenter leur productivité, la compagnie aérienne avait présenté lundi 5 son plan de restructuration, menaçant à court terme près 3.000 emplois: 1.700 emplois au sol, 900 chez les hôtesses et stewards et 300 chez les pilotes. Mais alors qu'un CCE avait démarré, une centaine de manifestants avaient réussi à franchir le cordon de sécurité, s'en prenant notamment au DRH de la compagnie, Xavier Broseta qui a dû quitter en catastrophe les lieux en enjambant un grillage.
A l'origine, le plan de productivité et de croissance baptisé "Perform 20" et conçu par la direction d'Air France prévoyait une hausse de leur temps de travail de 100 heures annuelles mais sans augmentation de salaire. Un plan unanimement rejeté par les syndicats.
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