Lada France c'est fini : la marque du constructeur russe ne sera plus commercialisée dans l'Hexagone
Les observateurs s'y attendaient, c'est pourtant une page de l'histoire de l'automobile en France qui se tourne: Lada France, la marque française du constructeur automobile russe, vient de mettre la clé sous la porte. Le bilan avait été déposé le 12 octobre dernier et depuis le 19 octobre la marque est en liquidation judiciaire. C'est la fin d'une aventure française commencée en 1973, celle de la vente en France des voitures d'un constructeur créé avec la volonté politique des dirigeants soviétiques en 1966. L'entreprise sera privatisée en 1992 dans une Russie maintenant convertie à l'économie de marché et connaîtra à cette époque son âge d'or en France même si les chiffres sont globalement toujours restés modestes. Le marché français était en effet difficile pour Lada, entre des constructeurs hexagonaux bien implantés sur l'entrée de gamme, et une marque russe ne bénéficiant pas forcément d'une image très qualitative auprès des consommateurs lambda.
Mais c'est une autre marque venue des pays de l'Est qui va donner le coup de grâce à Lada France: l'émergence de Dacia, la marque roumaine. C'est cette dernière qui va réussir à s'imposer comme la voiture à faible coût venue d'Europe orientale, ringardisant un peu plus encore Lada. Si Lada fait partie du groupe russe Avtovaz, la marque est exploitée en France par Renault-Nissan (devenu depuis Renault-Nissan-Mitsubishi) depuis 2014, comme Dacia. Et l'alliance de constructeurs à choisi la marque roumaine contre la marque russe.
L'affaire semblait en réalité "pliée" depuis longtemps. Alors qu'il ne se vendait plus qu'un millier de Lada neuves en France 2006, un chiffre déjà très faible, le nombre d'immatriculations est tombé à… une vingtaine en 2015. La messe était dite mais, légalement parlant, la marque existait encore.
Les amateurs d'automobiles russes devront maintenant se tourner vers l'importation. Car si Lada pouvait avoir en France une image d'un autre temps, la marque est toujours bien active en Russie et les pays de l'Est, avec de nouveaux modèles comme la "Vesta" ou la "Xray", qui n'ont plus grand-chose en commun avec les modèles de la grande époque de la marque en France.
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