Chine : Ikea forcé sous la pression à organiser un rappel de ses produits
C’est un couac côté communication, et le signe que les consommateurs chinois ne sont plus les acheteurs passifs d’autrefois, que vient de vivre le géant suédois de l’ameublement Ikea. L’enseigne a en effet dû rappeler en urgence 1,66 million de ses commodes vendues dans le pays, et en a été quitte contre une dégradation de son image dans le pays.
Ikea a en effet lancé une vaste campagne de rappel de ses meubles de la gamme "Malm", des produits fabriqués entre 1999 et 2016, dont il s’avère que les commodes peuvent provoquer un danger si elles ne sont pas solidement fixées à un mur. Ce jeudi 7, Ikea a ainsi rappelé pas moins de 36 millions de commodes aux Etats-Unis et au Canada. Lorsque quelques inquiétudes ont émergé en Chine, Ikea a fait savoir qu’il n’y aurait pas de rappel dans le pays, où l’enseigne suédoise possède 7 magasins. Et pour cause: selon l'entreprise, les produits "Malm" restent en conformité avec les normes chinoises, malgré leur dangerosité supposée.
Une justification qui a déclenché la polémique. Les consommateurs chinois, de plus en plus conscients de leurs droits, ont rapidement réagi à cette justification jugée "arrogante". Un éditorial de l’agence de presse officielle Xinhua, annonçant reprendre des médias locaux, affirme même que des clients ont dû se déplacer pour se payer des vis pour fixer les meubles, là où ces mêmes vis étaient offertes en Amérique du Nord, quand le produit n’était pas tout simplement remboursé. Ikea a pourtant démenti ces accusations mais rien n’y a fait. Pour éviter que la polémique n’enfle encore plus, le géant de l’ameublement n’a eu d’autre choix que de céder et d’annoncer le rappel de ses produits.
A noter qu’aucun rappel des commodes "Malm" n’est prévu à ce stade en France et en Europe.
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