Prix de l'énergie : “On retourne au Moyen-Âge, des petits commerces travaillent la nuit" Christophe Chirat
“C’est pas humain : on a créé nos boutiques pour vivre décemment, pas dans des conditions d’esclavage“. Sur notre plateau, Christophe Chirat, restaurateur et membre du collectif Les Pendus, dénonce les effets d’annonce du gouvernement à propos des dispositifs d’aide adoptés pour pallier les conséquences de la flambée des prix de l’énergie. Des mesures qui ne se concrétisent pas et qui sont insuffisantes, martèle le petit commerçant, qui souligne la nocivité de la présence de la France sur le marché européen de l’électricité. Pour aider les petites entreprises, l’État “refait les mesures covid qui ont été dramatiques“ : un paiement des charges sociales en différé : elles “seront à payer en plus des charges sociales de la période pendant laquelle on va les payer“, rappelle M. Chirat. Et d’enfoncer le clou : “Ce ne sont pas des aides“. Hausse prix de l’énergie, augmentation du coût des matières premières, charges sociales élevées… Pour compenser les réductions de marge, ces entrepreneurs ne peuvent se permettre non plus d’augmenter le prix de leurs produits au risque de voir leurs clients, souvent aussi en proie à la crise du pouvoir d’achat, se détourner vers les supermarchés. Pour l’ensemble de ces raisons, au côté d’autres restaurateurs et de boulangers, Christophe Chirat a décidé de monter à Paris ce lundi 23 janvier pour manifester. Leur colère et leur détresse auront-elles été entendues ?
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