Antiterrorisme : Le Pen dénonce une "petite loi administrative"

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Par AFP
Publié le 25 septembre 2017 - 15:16
Mis à jour le 26 septembre 2017 - 01:30
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La présidente du FN Marine Le Pen, le 23 septembre 2017 à Bruguières en Haute-Garonne
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© Eric CABANIS / POOL/AFP
La présidente du FN Marine Le Pen, le 23 septembre 2017 à Bruguières en Haute-Garonne
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Le projet de loi antiterroriste, débattu à partir de lundi à l'Assemblée, n'est "qu'une petite loi de police administrative", qui ne s'attaque pas à "l'éradication du terrorisme islamiste", a dénoncé Marine Le Pen qui a déposé avec les sept autres députés FN cinquante amendements sur le texte.

"Cette loi est une double supercherie, elle ne porte pas sur la sécurité intérieure, ce n'est pas la grande loi d'éradication du terrorisme islamiste", a dénoncé la présidente du Front national lors de sa première conférence de presse sur un texte depuis son accession au Palais-Bourbon, au côté notamment du député du Nord Sébastien Chenu.

"C'est une petite loi de police administrative, à la logique défensive et molle, de pérennisation d'un état d'urgence quasiment inutile puisque ses mesures ne sont presque plus appliquées", a estimé la députée du Pas-de-Calais, en référence aux perquisitions et assignations à résidence.

"C'est un texte hors sujet qui restreint les libertés individuelles des Français, mais ne s'attaque pas à l'idéologie du fondamentalisme islamiste et au financement du terrorisme par des Etats étrangers", a-t-elle martelé.

Les députés FN ont déposé, "sans grande illusion" selon Marine Le Pen, 50 amendements pour instaurer une Cour de sûreté de l'Etat car "le terrorisme n'est pas un crime comme un autre", créer une "peine d'indignité nationale" ou encore informer les maires des fichés S présents sur leur commune.

Interrogée sur l'absence des élus FN en commission sur ce texte, la présidente du parti d'extrême droite a rétorqué: "Nous n'avons pas le goût de l'effort inutile et nous considérons que le débat se passe dans l'hémicycle".

Tirant les leçons de la session extraordinaire, où les députés FN avaient été critiqués pour leur grande discrétion notamment sur les ordonnances travail et la loi de moralisation, M. Chenu a précisé que, pour maximiser leur temps de parole, les huit députés FN se sont inscrits en discussion générale sur chacun des 20 articles du texte. A chaque fois, chaque député aura ainsi deux minutes pour répéter son point de vue.

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