La réouverture des salles de spectacle est possible sans risque sanitaire, selon une modélisation 3D (vidéo)
Pour ralentir la propagation de la Covid-19, la France a décidé de fermer ses lieux culturels jusqu'à nouvel ordre. Mais Dassault Systèmes assure que la technologie pourrait aider à optimiser la sécurité sanitaire dans les salles de spectacle. Le spécialiste de la modélisation 3D en fait la démonstration avec la Philharmonie de Paris.
En début de semaine, le ministère de la Culture refusait encore d’envisager la réouverture des salles de spectacle et de cinéma, des théâtres ou des musées. Impatient, le monde de la culture ne manque pas d’initiative pour essayer de convaincre le gouvernement que la réouverture de ces lieux de culture est possible sans prendre de risques sanitaires. Tandis que la ville de Bourges propose d’expérimenter de nouveaux protocoles (tests antigéniques à l’entrée des salles, réservation de créneaux dans les musées, etc), la Philharmonie de Paris mise sur la technologie pour démontrer que les risques de contamination sont très faibles si des mesures sont prises et respectées.
Dès la fin du premier confinement, le spécialiste de la modélisation 3D Dassault Systèmes a évalué les mesures de sécurité prises par la Philharmonie de Paris pour lutter contre la pandémie de Covid-19. Elle a publié deux vidéos montrant la simulation des flux d’air à l’intérieur de la salle. La première montre l’impact du port du masque sur la propagation des particules virales. On y voit la modélisation d’un spectateur toussant tantôt sans masque, avec un masque lâche et avec un masque ajusté.
Voici ce qu’on peut y constater :
- sans masque, les particules virales se propagent rapidement dans le dos du spectateur de devant. Les flux d’air étant très dirigés, les voisins latéraux de la personne contaminée ne semblent pas outre mesure en contact avec les particules expulsées.
- avec un masque, les particules émises sont ralenties et l’essentiel est capté par le masque. Cependant, si des fuites existent sur le côté d’un masque mal ajusté, une partie des particules s’échappent. Mais, note Dassault systèmes, ces particules restent à proximité immédiate de la personne contaminée. Leur concentration se réduit fortement et elles n’atteignent pas les voisins sur les côtés ou sur le siège de devant. Bien entendu, si le masque est correctement ajusté, la protection est encore meilleure.
Le même travail a été effectué pour étudier le risque de contamination de musiciens de l’orchestre. Conclusion : le risque de contamination par le public semble très peu probable, l’air arrivant dans le dos des musiciens. Et ce risque est encore réduit si les musiciens portent un masque. Le chef d’orchestre ne semble pas non plus se trouver dans une zone à risque, selon cette étude.
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