"13 Hours" : le film de guerre selon Michael Bay (VIDEO)

Auteur(s)
Victor Lefebvre
Publié le 29 mars 2016 - 17:14
Mis à jour le 30 mars 2016 - 16:15
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Extrait de 13 Hours de Michael Bay.
Crédits
©Paramount Pictures
Gros biscoteaux et gros flingues, les héros américains sont prêts à en découdre dans "13 Hours" de Michael Bay.
©Paramount Pictures
Avec "13 Hours", film qui s'inspire de la résistance de six soldats américains lors de l'attaque de leur base de Benghazi (Libye) en 2012, Michael Bay s'exerce au film de guerre en en respectant drastiquement les codes. Le résultat est une base solide pour plaire aux amateurs du genre, mais sans réelle originalité.

S'offrant une pause entre deux Transformers, Michael Bay fait un petit détour par le film de guerre contemporain avec 13 Hours, dans les salles françaises ce mercredi 30. Un genre auquel le réalisateur, bien que spécialiste du film d'action, ne s'était pas encore intéressé.

Etant donné son goût pour la démesure (le n'importe quoi, diront ses détracteurs), on pouvait légitimement s'attendre à du grand spectacle. Mais le film reste très classique, un peu trop sans doute, avec l'ambition d'être dans la lignée de La chute du Faucon noir, mais loin d'égaler le film de Ridley Scott (2002).

Tous les ingrédients du film de guerre à l'américaine sont là: une introduction faite de flashs d'informations sur un pays en guerre, un groupe de soldats courageux mais fortes têtes, un bureaucrate qui tente de les mettre au pas, des allers-retours émouvants vers les familles des héros, des méchants qui ont une dent contre l'Oncle Sam, et le presque incontournable "Inspiré d'une histoire vraie".

Celle de six hommes, "Les soldats secrets de Benghazi", indique le sous-titre en V.O., chargés de la sécurité des locaux de la CIA en Libye, près d'un an après la mort de Mouammar Khadafi. Ce 11 septembre 2012, plusieurs dizaines de membres d'une milice radicale attaquent la résidence de l'ambassadeur américain. Très inférieurs en nombre, les héros décident, sans surprise, de porter secours à leurs compatriotes. S'en suit une bataille pour protéger leur base qui durera 13 heures.

Le résultat de cette cuisine fait penser à un quatre-quarts. Avec les ingrédients corrects et les bonnes doses, le résultat ne peut pas être vraiment mauvais. Il manque juste d'originalité et de saveur malgré quelques petites touches intéressantes.

Le chaos libyen est plutôt bien représenté, avec des soldats américains incrédules face à un pays où tout le monde est armé mais où personne ne porte d'uniforme, où ils peuvent retrouver au bout de leur fusil l'homme qu'ils ont salué quelques minutes auparavant. Les scènes de combats nocturnes feront le plaisir des fans du genre et de Call of Duty, même s'il s'agit un peu de tir aux pigeons contre les méchants barbares.

Ces éléments classiques permettent à 13 Hours d'être un film "pop-corn" distrayant et sans prétention, comme l'indique son casting d'habitués des seconds rôles et des séries, suffisant pour les personnages de militaires aux gros pectoraux. Il reste un peu chiche en action pour un film dont c'est censé être l'atout majeur mais compense par une tension presque constante bien menée.

"Les temps morts, c'est le pire dans un combat", dit avec raison l'un des personnages. Le film n'échappe malheureusement pas au fameux cliché des gentils Américains qui massacrent à la pelle les méchants, pas américains, incarnations de tous les vices de la création.

(Voir ci-dessous la bande-annonce du film):

 

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