Festival de Cannes : la journée de vendredi 22 en images (DIAPORAMA)
Le Petit Prince a éclipsé le gros Gégé, le roi Depardieu, vendredi 22 au Festival de Cannes. Le dessin animé de l'Américain Mark Osborne, présenté hors-compétition, a eu les honneurs de la principale montée des marches dans la soirée. Du coup, le film français Valley of Love, de Guillaume Nicloux, avec Gérard Depardieu et Isabelle Huppert, est presque passé inaperçu.
Tiré du chef d’œuvre de Saint-Exupéry, Le Petit Prince a été adapté au cinéma par Mark Osborne, le réalisateur de Bob l'éponge et de Kung Fu Panda, mais le projet a été mené à bien pendant huit ans par trois producteurs français, Aton Soumache, Dimitri Rassam et Alexis Vonarb, qui ont obtenu l’accord d’Olivier d’Agay, président de la Fondation Saint-Exupéry.
L'histoire du livre est adaptée et transposée à l'époque contemporaine. Elle met en scène une petite fille, que sa mère (Florence Foresti dans la version française) pousse à étudier intensément pour réussir sa vie professionnelle, mais qui va rencontrer un vieil aviateur (André Dussollier), voisin excentrique et généreux. Celui-ci va lui raconter des histoires et lui faire découvrir un monde extraordinaire où tout est possible, où l'on croise un renard (Vincent Cassel), une rose (Marion Cotillard), un serpent (Guillaume Gallienne), un vaniteux (Laurent Lafitte), un businessman (Vincent Lindon). Mis à part les deux Vincent, tout ce beau monde a grimpé les marches du Palais des festivals, avec quelques acteurs japonais et américains qui assurent des voix dans les autres versions.
Ce dessin animé a apporté un peu de fraîcheur et de légèreté aux côtés des deux films du jour en compétition, aux sujets graves et émouvants. Trente-cinq ans après Loulou de Maurice Pialat, Gérard Depardieu et Isabelle Huppert étaient à nouveau réunis dans Valley of Love, dernier des cinq films français candidats à la Palme d'or qui sera décernée dimanche. Ils y interprètent un couple séparé qui reçoit une lettre de leur fils, six mois après son suicide, leur demandant d'être présents à une date précise dans le désert californien de la Vallée de la Mort.
Le film a été accueilli assez froidement par les critiques et les festivaliers, qui ont par ailleurs trouvé encore plus déprimant: l'autre film de la journée, Chronic, du réalisateur mexicain Michel Franco, raconte l'histoire d'un aide-soignant (Tim Roth) dans un hôpital californien qui réconforte les malades en fin de vie et s'approprie une partie de leur histoire, pour se sentir exister. Le réalisateur a fait tourner de vraies infirmières dans ce film inspiré par la fin de vie de sa grand-mère, quand elle était en phase terminale de la maladie.
Le Festival, lui aussi, touche à sa fin puisque le dernier des 19 films candidats à la Palme d'or sera présenté ce samedi 23: Macbeth, du réalisateur australien Justin Kurzel, "lecture viscérale de la tragédie la plus célèbre et captivante de Shakespeare" (c'est ce que dit le synopsis officiel), avec Marion Cotillard et Michael Fassbender dans les rôles principaux.
(Voir ci-dessous la bande-annonce du film Le Petit Prince):
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