Les politiques COVID-19 sous le microscope : un indice révèle des discriminations mondiales – Erreurs et leçons à apprendre d’urgence.

Auteur(s)
France-Soir
Publié le 25 mars 2025 - 13:31
Image
Discriminations
Crédits
France-Soir, IA
Les politiques COVID-19 sous le microscope : un indice révèle des discriminations mondiales – Erreurs et leçons à apprendre d’urgence
France-Soir, IA

25 mars 2025 – Une nouvelle étude publiée dans l’International Journal of Environmental Research and Public Health jette un regard inédit sur les mesures prises pendant la pandémie de la Covid-19. En s’appuyant sur les données de l’Oxford COVID-19 Government Response Tracker (OxCGRT), des chercheurs ont créé un indice mondial pour mesurer la discrimination entre vaccinés et non-vaccinés imposée par les gouvernements entre 2021 et 2022. Les résultats montrent des écarts frappants selon les pays, avec des leçons cruciales à tirer pour l’avenir. 

Un indice pour mesurer les inégalités

L’idée consiste à comparer les restrictions appliquées aux vaccinés et aux non-vaccinés à partir des données de l’OxCGRT, qui recense les politiques sanitaires dans le monde entier. Les auteurs, Claus Rinner, Mariko Uda et Laurie Manwell, ont calculé un « indice de discrimination » en soustrayant les niveaux de restrictions pour les vaccinés de ceux pour les non-vaccinés. Plus l’écart est grand, plus les non-vaccinés ont été désavantagés.

Et le constat est sans appel. Dans de nombreux pays, les non-vaccinés ont subi des restrictions bien plus sévères, allant de l’interdiction d’accès aux restaurants et transports publics à des limitations de déplacement, tandis que les vaccinés retrouvaient une vie presque normale.

Mais ces différences varient énormément d’un pays à l’autre.

Les résultats de cette analyse montrent que la discrimination envers les non-vaccinés a atteint des niveaux élevés dans de nombreuses régions du monde, avec des variations importantes tant sur le plan numérique que temporel.

  • En France, par exemple, l’introduction du pass sanitaire en juillet 2021 a créé un écart significatif : les non-vaccinés se sont vus interdire l’accès aux restaurants, cinémas, trains longue distance et même certains hôpitaux pour des soins non urgents, tandis que les vaccinés retrouvaient une liberté quasi totale. Cette politique, prolongée jusqu’à mi-2022, a généré un indice de discrimination élevé pendant plusieurs mois. La France est le second pays sur les niveaux maximal de discrimination loin devant tous les autres pays développés. 
    Indisce de discrimiantion maximale
  • Ailleurs, des pays comme l’Italie ont suivi une trajectoire similaire avec leur « green pass », tandis que l’Australie a imposé des restrictions drastiques aux non-vaccinés, notamment pour les voyages internationaux.
  • À l’opposé, la Suède a maintenu des mesures plus uniformes, évitant des écarts marqués entre les deux groupes, et certains États américains, comme la Floride et le Texas, ont limité les politiques différenciées, affichant ainsi des indices plus faibles. Ces contrastes reflètent des choix politiques et culturels profondément divergents.
Des leçons pour l’avenir

Ces disparités soulèvent des questions essentielles. Les politiques différenciées étaient-elles justifiées par la santé publique, ou ont-elles exacerbé les divisions sociales ? L’étude ne tranche pas, mais elle appelle à une réflexion : « Nos données permettent de quantifier ces écarts pour mieux comprendre leurs impacts », expliquent les auteurs. Cependant, une leçon clé émerge : les mesures d’urgence doivent être équilibrées pour éviter de stigmatiser une partie de la population.

Un autre enseignement concerne la durée des restrictions. Dans les pays où les règles discriminatoires ont été prolongées sans justification claire – par exemple, après que les vaccins ont eu montré leurs limites contre la transmission –, la confiance envers les gouvernements s’est érodée. À l’avenir, les décideurs devront mieux communiquer et ajuster rapidement leurs politiques aux données scientifiques.

 En France par exemple, la confiance envers les instances gouvernementales est au plus bas selon le dernier sondage France-Soir/BonSens.org : 76 % estiment que le gouvernement français n’agit pas dans l’intérêt de la population et 73 % n’ont pas confiance dans le gouvernement. En outre, 64 % souhaitent la mise en place d’une commission d’enquête sur la gestion et les dépenses liées au Covid, comme dans de nombreux pays, et 79 % veulent que le secret-défense sur la gestion de la crise soit levé pour que chacun sache comment les décisions ont réellement été prises.

Les conséquences juridiques et la perte des droits fondamentaux

Ces politiques soulèvent aussi des questions juridiques graves, notamment sur la perte des droits fondamentaux. Aux États-Unis, la décision Happel v. Guilford du 21 mars 2025 marque un tournant : la Cour suprême de Caroline du Nord a permis à une famille de poursuivre une école publique et une société médicale pour avoir vacciné un mineur sans consentement parental, défiant l’immunité fédérale accordée par la loi sur les urgences sanitaires.

Ce précédent résonne avec les critiques en France, où les décisions de l’ANSM et de la HAS se sont largement appuyées sur les données de l’industrie pharmaceutique, tout en jouant un rôle d’obstruction dans l’accès à des informations indépendantes - idem pour la Commission Européenne. Par exemple, la demande de Laurent Toubiana et de l’association BonSens.org pour obtenir les données de mortalité toutes causes par statut vaccinal et classe d’âge a été systématiquement entravée, empêchant une clarification scientifique des effets réels des vaccins. Selon une source judiciaire, le Tribunal audiencerait au printemps 2025, soit trois ans après la requête initiale.  Le Parlement, en entérinant ces mesures, a semblé ignorer ces incohérences, malgré une efficacité limitée des vaccins contre la transmission.

Les « complotistes », moqués pour avoir dénoncé ces dérives, avaient-ils raison sur certains points ? Ceux qui s’opposaient aux politiques sanitaires, souvent discrédités dans les médias, commencent à voir leurs arguments repris dans des débats juridiques et scientifiques. Des associations comme BonSens.org, qui militent depuis 2020 pour la transparence scientifique et la défense des droits fondamentaux, ont joué un rôle clé en alertant sur ces blocages. Leur combat, marqué par des recours juridiques et des contre-expertises, pourrait signaler un revirement de doctrine :

les institutions devront-elles rendre des comptes pour avoir privilégié des mesures d’urgence au détriment des libertés ?

Le rôle délétère du Parlement et de la commission mixte paritaire et le rôle de complaisance des médias français, hormis quelques rares dont France-Soir ?

En France, le Parlement, et notamment la commission mixte paritaire (CMP), a joué un rôle controversé dans l’adoption de ces politiques, malgré les nombreux avertissements d’associations comme BonSens.org. Dès 2021, cette association a adressé des lettres ouvertes aux députés, sénateurs, membres de la CMP, au président Emmanuel Macron et au Conseil d'État, alertant sur les risques d’atteinte aux libertés fondamentales et l’absence de fondement scientifique solide pour des mesures comme le pass sanitaire. 

Ces courriers, envoyés entre juillet 2021 et janvier 2022, soulignaient les incohérences des données officielles et appelaient à un débat transparent. Pourtant, la CMP, chargée de trouver un compromis entre l’Assemblée nationale et le Sénat, a validé des mesures coercitives sans tenir compte de ces mises en garde, privilégiant une logique d’urgence sur une évaluation rigoureuse. Ce choix a amplifié la défiance envers les institutions, alimentant le sentiment que les décisions étaient davantage politiques que sanitaires. 

En outre, les messages de ces associations étaient censurés dans les médias traditionnels comme n’étant pas « en ligne » avec le narratif officiel. France-Soir est probablement le seul média français à avoir alerté de manière constante les Français sur le fait que le débat scientifique n’était pas tranché, sur les incohérences des données de la science instrumentalisées à des fins politiques, et donc contraires aux intérêts des Français, ainsi que sur l’absence de transparence.

En respectant rigoureusement le devoir numéro 1 de la charte d’éthique des Journalistes, « dire la vérité quoiqu’il en coute en raison du droit du public de connaitre la vérité » coûtera à France-Soir la perte de son agrément au motif que lire serait dangereux pour la Santé. Entrainant ainsi la question fondamentale sur l’État de droit et celle de savoir si les pouvoirs publics garantissent toujours les droits fondamentaux, dont celui de la liberté d’expression, tel que prévu par la Constitution ?

Pourquoi cela compte encore en 2025

Plus de quatre ans après le début de la pandémie, pourquoi revenir sur ces questions ? Parce que leurs échos résonnent encore. Les débats sur les pass vaccinaux ont laissé des cicatrices dans de nombreuses sociétés, alimentant méfiance et polarisation. En France, par exemple, les manifestations contre le pass sanitaire ont marqué les esprits, tandis qu’en Australie, les restrictions draconiennes restent un sujet brûlant.

Aujourd’hui, alors que le monde se prépare à d’éventuelles futures crises sanitaires, cette étude offre un outil pour évaluer objectivement les politiques passées. Elle rappelle aussi une vérité simple : les décisions prises sous pression peuvent avoir des conséquences durables sur l’équité et la cohésion sociale. 

À l’heure où la confiance dans les institutions est fragile, c’est un avertissement qu’aucun gouvernement ne devrait ignorer. Tout cela sans parler des 1300 milliards de dettes supplémentaires et du coût sans pareil pour l'économie française et les Français. 

À LIRE AUSSI

Image
Géoingéniérie
Robert F. Kennedy Jr. et la lutte contre la géo-ingénierie climatique : une nouvelle vérité émerge-t-elle ?
La géo-ingénierie climatique au centre des préoccupations citoyennesLe 24 mars 2025, un mouvement d’ampleur a marqué les États-Unis : 24 États, rejoints par le Michiga...
25 mars 2025 - 12:00
Politique
Image
Droits fondamentaux vs IMMUNITE FEDERALE
États-Unis  : la décision Happel vs Guilford sur la vaccination Covid - quand les libertés individuelles triomphent de l’immunité fédérale
Ou quand la vaccination sans consentement cède face aux droits fondamentaux : une décision historiqueLe 21 mars 2025, la Cour suprême de Caroline du Nord a rendu une d...
24 mars 2025 - 17:00
Politique
Image
Confinement necessaire
Le confinement, tout ce que l’on ne vous a pas dit : aberration humaine, sanitaire, économique
ANALYSE : Le communiqué du 2 juin du conseil scientifique se décerne un satisfécit sans regarder les faits et tente par des scénarios improbables (issues de modélisati...
05 juin 2020 - 13:37
Société

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.