Loi asile et immigration : le producteur de "120 Battements par minute" refuse de dîner à l'Elysée
Hugues Charbonneau, le producteur du film 120 Battements par minute, a répondu très franchement (et publiquement) à l'invitation d'Emmanuel Macron ce mercredi. Le président de la République l'a convié à un dîner à l'Elysée en compagnie d'autres personnalités du septième art.
A l'occasion du de la 71e édition du Festival de Cannes, le président organisent en effet un repas officiel jeudi 26 au palais de l'Elysée.
Mais Hugues Charbonneau à d'ores et déjà annoncé sur Twitter qu'il ne s'y rendrait pas, pour protester contre le vote du projet de loi asile et immigration par la majorité LREM à l'Assemblée nationale.
A voir aussi: Asile-immmigration - le texte voté à l'issue d'un marathon enflammé de sept jours
"Emmanuel Macron merci pour votre invitation à dîner à l'Elysée. Je ne viendrai pas. Comment se réjouir après l'abjecte loi votée dimanche par votre majorité? Votre politique est violente, vous faites ce que le vieux monde sait faire de mieux: stigmatiser et exclure. Sans moi", a écrit le producteur sur son compte Twitter en interpelant directement le président et en joignant son carton d'invitation.
@EmmanuelMacron merci pour votre invitation à dîner à l'Elysée. Je ne viendrai pas. Comment se réjouir après l'abjecte loi votée dimanche par votre majorité? Votre politique est violente, vous faites ce que le vieux monde sait faire de mieux : stigmatiser et exclure. Sans moi. pic.twitter.com/b0w3je2M1A
— hugues charbonneau (@hcharbonneau) 25 avril 2018
Dimanche 22, le projet de loi a été adopté par l'Assemblée nationale. Il a été (et est toujours) très controversé, jusqu'au sein de la majorité. L'une des mesures les plus importante de ce texte vise en effet à simplifier les expulsions en doublant la durée maximale de rétention des personnes en situation irrégulière.
Hugues Charbonneau n'a pour l'instant pas été suivi par d'autres confrères ou consœurs. Léa Seydoux, Mathieu Amalric, Monica Bellucci ou encore Guillaume Canet ont été conviés à cette réception.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.