Nina Companeez : la réalisatrice et scénariste est morte à l'âge de 77 ans

La réalisatrice et scénariste Nina Companeez est décédée jeudi 9 à Paris à l’âge de 77 ans, des suites d’un cancer. C’est à elle que l'on doit les téléfilms "Les Dames de la côte" (1979), "L’Allée du Roi" (1995) ou encore "A la Recherche du temps perdu" (2011).

Elle aura marqué l'histoire de la télévision et du cinéma français. La réalisatrice et scénariste Nina Companeez est décédée jeudi 9 à Paris à l’âge de 77 ans, des suites d’un cancer. Dans un communiqué, France Télévisions a tenu à rendre hommage à une "personnalité marquante" qui "a toujours su allier dans ses réalisations une exceptionnelle exigence de qualité et le rassemblement des plus larges publics".

Nina Companeez, de son vrai nom Nina Hélène Kompaneyetz, est née le 26 août 1937 à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Elle débute sa carrière en 1956 comme monteuse. Trois ans plus tard, elle entame avec  Michel Delville une collaboration qui durera dix ans, le temps de signer les scénarios de Ce soir ou jamais (1961), Benjamin ou les mémoires d’un puceau (1967), L’Ours et la poupée (1970) avec Brigitte Bardot ou encore Raphaël ou le débauché (1971).

En 1972, elle réalise son premier long métrage, Faustine et le Bel Eté. Dès l’année suivante, elle enchaîne avec L’Histoire très bonne et très joyeuse de Colinot trousse-chemise, où elle fait jouer Brigitte Bardot dans son dernier rôle au cinéma et Francis Huster avec qui le coup de foudre est immédiat. "Nina Companeez a été le premier grand amour de ma vie, elle a fait de moi un homme. Nina avait une fille, Valentine, que je considérais comme la mienne. Leur maison de Bougival était ma Cerisaie à moi. Je les aimerai toujours", confiait récemment l’acteur à Paris Match.

Mais si Nina Companeez s’est fait un nom au cinéma, c’est surtout à la télévision qu’elle s’est illustrée. C’est à elle que l'on doit les fameux téléfilms Les Dames de la côte (1979), L’Allée du Roi (1995) ou encore A la Recherche du temps perdu (2011). Pour Frédérique Bredin, présidente du Centre national du cinéma (CNC), avec ces grandes sagas, Nina Companeez"avait su transmettre sa passion pour l’Histoire à travers son œuvre".