"Paris-Willouby" : famille très recomposée (VIDEO)
Un road-movie rigolo avec une famille recomposée sympathique: on ne s'ennuie pas dans Paris-Willouby, le premier film (ce mercredi 20 sur les écrans) de deux jeunes coréalisateurs, Quentin Reynaud et Arthur Delaire, avec Stéphane de Groodt et Isabelle Carré en tête de distribution.
Maurice a une fille d'une vingtaine d'années, Claire a un fils d'une quinzaine d'années, tous deux ont une fille d'une dizaine d'années, et tout ce petit monde vit sous le même toit à Paris avec, en supplément, le frère de Claire (Alex Lutz).
Maurice est un prof de philo un peu paumé, entre sa probable mutation à Poitiers -qu'il n'ose annoncer- et ses pannes de libido. Claire a davantage la tête sur les épaules, est le point d'équilibre de la tribu, mais parfois les accumulations des excentricités familiales lui font monter la moutarde au nez.
Un soir, elle apprend la mort de son père, qui habitait en province, à Willouby. Tout le monde s'entasse donc dans le break Chrysler familial pour aller à l'enterrement. Et tous vont être obligés de cohabiter dans un espace exigu le temps d'un long voyage, pour le meilleur et pour le pire, entre disputes et fous-rires, énervement et détente, route sans problème et événements non prévus...
Avec notamment le personnage d'une gamine délurée et attachante, le film fait inévitablement penser à Little Miss Sunshine, qui a influencé le scénario, avouent les deux coréalisateurs. Les familles recomposées sont dans l'air du temps depuis des années, et l'on songe aussi aux téléfilms du genre Une famille formidable, Fais pas ci fais pas ça ou Parents mode d'emploi.
Le petit plus de Paris-Willouby est une certaine poésie dans la loufoquerie, des dialogues drôles et des situations parfois décalées, des moments d'humour dans un film un peu bancal, où les personnages, a priori tous un peu bizarres -seul Stéphane de Groodt semble avoir des raisonnements logiques et un comportement à peu près normal- deviennent petit à petit sympathiques. Le film s'améliore donc à mesure qu'on s'approche de la fin, avec un joli épilogue.
C'est ce qu'explique l'un des deux coréalisateurs, Arthur Delaire: "Plutôt que d’aligner les vannes ou les gros gags habituels des comédies, nous avons fait en sorte que ce soient la construction progressive des personnages et les situations qui provoquent le rire. Il était déterminant pour nous que le spectateur soit en empathie avec nos personnages afin qu’il ressente toutes leurs humeurs".
Et son compère Quentin Reynaud de renchérir: "Oui, c’est pour cela d’ailleurs que nous qualifions le film de +comédie sensible+. Nous avons également ajouté des éléments singuliers: on croise un réceptionniste d’hôtel étrange, une vallée perdue, des policiers un peu vieux, une ville qui n’existe pas, comme dans une sorte de rêverie, sans pour autant jamais tomber dans le fantastique".
(Voir ci-dessous la bande-annonce du film):
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